Coprésidente du Parti de Gauche, Martine Billard a expliqué hier les propos de Jean-Luc Mélenchon sur Pierre Moscovici, que nous relations hier et jugés par ses anciens complices du PS indignes, écœurants, inacceptables, intolérables voire pires, par la volonté des mélenchonistes « de ne pas laisser le FN être le seul à parler fort ». « Au total, nous avons le sentiment d’être dans une course de vitesse avec l’extrême droite. Le peuple qui rejette le système choisira entre notre réponse et la leur » déclarait de son côté M. Mélenchon dans un entretien au quotidien Sud Ouest le 23 mars. Une stratégie visant à taper sur le PS qui traduit un changemenrt de cap amorcé par petite touche, puisque au-delà même de l’appel du FG à voter Hollande, c’est cette même Mme Billard, au nom du Parti de Gauche, qui écrivait en mai dernier une lettre à la direction du PS pour proposer un accord électoral, un bouclier antidroite aux législatives. Et des candidatures uniques à gauche, dans les circonscriptions où le FN était en situation de l’emporter, expliquait encore Éric Coquerel chargé des élections au PG.
Ce souhait de reconquérir la France d’en bas paraît assez antithétique avec le racisme anti-gaulois que Jean-Luc Mélenchon a encore manifesté sur la radio marocaine Hit-Radio, sur laquelle il a déclaré qu’il ne pouvait pas survivre entouré que de « blonds aux yeux bleus » ; ou encore que la Normandie de son enfance, peuplée d’ arriérés et d’alcooliques, n’arrivait pas à la cheville du Maroc où il a vécu. Cette saillie est dans la droite ligne des panneaux habituellement brandis dans les manifs organisées par les officines antiracistes en faveur du « vivre ensemble » et/ou contre « le fascisme », sur lesquels des abrutis supplient les immigrés de ne pas «les laisser seuls avec les Français »…
Comme l’a souligné le directeur national du FNJ, Julien Rochedy, si le patron du Front de Gauche avait déclaré qu’il se sentait mal à l’aise entouré de bruns aux yeux noirs, la phrase aurait fait polémique…autant certainement que sa réflexion sur M. Moscovici. Rien d’étonnant au final que le discours de Jean-Luc Mélenchon, souvent juste quand il fustige dans des termes très proches de ceux du FN, l’Europe des banksters, la dictature des multinationales, la veulerie et les trahisons des sociaux-libéraux, soit singulièrement brouillé. Cela explique largement que le candidat de l’internationale immigrationniste, n’ait obtenu à la présidentielle que 12% du vote ouvrier contre 29% pour la candidate du Front National ; 12% des voix chez les employés contre 22% pour Marine…
Certes, l’extrême gauche garde de nombreuses complicités médiatiques ce qui explique notamment qu’un ouvrage collectif, particulièrement médiocre, Vote FN, pourquoi ? accumulant clichés, procès douteux et explications bancales sur l’arrivée en tête dans les urnes du vote Marine dans le département du Gard le 22 avril dernier, bénéficie de quelques recensions élogieuses. Médias qui ne précisent pas que cet opus émane de militants d’extrême gauche sévissant parfois dans ce département (Catherine Bernié-Boissard, Danièle Floutier, Alexis Corbière, Raymond Huard, Elian Cellier) et qui ânonnent ici tous les mauvais stéréotypes cent fois rabâchés.
A dire vrai, il est plus inquiétant qu’un préfet de la République participe de cette opération visant à dénier la légitimé du vote en faveur du Front National, comme c’est le cas de Hugues Bousiges, l’actuel Préfet du Gard (depuis 2009). Maire adjoint de Vanves (Hauts-de-Seine) dans les années 80, membre alors du CDS (Centre des Démocrates Sociaux), composante de l’UDF, M. Bousiges fut aussi le directeur de cabinet de la ministre de l’Ecologie Nelly Olin. Proche de François Bayrou, Paris Match rapportait que ce dernier aurait donné un coup de fil à François Hollande pour qu’il reste en poste dans ce département.
Hugues Bousiges était auparavant préfet des Pyrénées-Orientales où il suscita l’indignation des patriotes en interdisant en juin 2008 l’hommage que l’Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française (ADIMAD) voulait rendre aux « fusillés de l’Algérie française » au cimetière perpignanais du Haut-Vernet.
Le site nîmois Maville.com citait quelques avis d’élus recueillis sur le personnage : « Il aime bien briller, il se prend un peu pour un préfet de la IIIe ou de la IVe République ». « Il veut exister publiquement et montrer que l’État bouge ». « Il tranche, il coupe, il s’exprime et tient une place un peu démesurée alors que l’État n’a plus un rond et que l’ingénierie des services de l’État est en recul. » Aujourd’hui, Hugues Bousiges a trouvé des ronds pour prendre l’initiative d’une Semaine de la fraternité et du vivre ensemble (du 21 au 28 mars), concomitamment avec la sortie du livre de propagande antinationale évoqué plus haut mais aussi de la campagne des jeunes socialistes contre le FN.
Le Midi Libre indique que « le préfet, frappé par la tension grandissante, a réactivé la commission pour la promotion de l’égalité des chances et la citoyenneté » et « a proposé des conférences. » M. Bousiges vante sa semaine antiraciste mais « se défend d’une conspiration anti-FN et argue d’un hasard de calendrier. Dans le Gard, dit Libération, on s’organise contre le FN. Non, ce n’est pas ça. Je ne suis pas dans un combat politique » (sic). Dans quoi patauge alors notre préfet ?
Il affirme que « sa prise de conscience (date de l’été 2012), avec une succession d’événements racistes graves, dont des tirs sur des jeunes d’origine maghrébine, à Aigues-Mortes. Sensible à cette dilution du lien social, Hugues Bousiges a subi, effaré, la montée des haines sur les blogs et sur les lèvres de centaines d’anonymes. »
Haines, « racisme galopant », dont les Français de souche sont les premières victimes ce que le préfet Bousiges serait bien inspiré de rappeler. Lui qui se targue de sillonner « son » département à haute fréquence, il ne doit pas être ignorant de cette réalité là, ainsi que la nature de la délinquance, de plus en plus en plus violente, que subisse les Gardois. Les Français affirme Bruno Gollnisch ne veulent pas de leçons de morale, n’ont pas besoin de propagande xénophile …mais d’un Etat fort, souverain, qui défend, qui protège et qui aime son peuple. Alors, les Français souhaitent en effet plus de fraternité, mais de Fraternité française, n’en déplaise aux immigrationnistes de droite, de gauche ou du centre.