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Hollande, démission ! Taubira, démission ! Valls, démission !

Ce sont des dictateurs. Des tyrans. Des fossoyeurs de la Nation, des ennemis du peuple de France, insensibles et sourds, vils serviteurs du nouveau désordre mondial. Ils sont prêts à tout pour imposer la dictature du relativisme, où tout se vaut – « ni Dieu ni maître » ! –, où les différences constitutives de notre humanité sont niées.

Leur nihilisme radical était inimaginable il y a seulement quinze ou vingt ans. Ils en ont fait un objectif, une valeur révolutionnaire qui tue les « ennemis de la liberté ». Quitte à gazer des femmes et des enfants, des vieillards et des jeunes désarmés. Quitte à tabasser des manifestants assis par terre. Quitte à faire semblant de ne pas les voir, de ne pas les entendre.

Les casseurs, ce sont eux. Les destructeurs de la société, ce sont eux. La loi sur le « mariage » gay qu’ils veulent imposer n’est pas une petite mesure sans importance pour faire plaisir à des électeurs aux mœurs singulières. Elle est le signe majeur du rejet de l’imago Dei qui est en l’homme, du rejet d’un ordre naturel qui nous concerne tous, catholiques ou non, croyants ou incroyants.

Sans matraques et sans cailloux

Et c’est pourquoi des gens sans matraques, sans battes de baseball, sans cocktails Molotov, des gens qui avaient juste leurs poumons pour crier « Hollande démission » ou « Ta loi, on n’en veut pas », « L’apéro chez Flanby », des familles avec enfants, ont été gazés parce qu’ils ont osé aller vers les Champs-Elysées, scandaleusement interdits d’accès. Gazés à cinq centimètres des yeux, tabassés pour certains…

Des « casseurs », ces gens-là ? Les vidéos de dimanche soir ne montrent aucune attaque violente contre les forces de l’ordre. On ne déplore aucune vitrine cassée. Aucun magasin pillé. Aucune voiture brûlée. Ceux qui avaient faim allaient sagement acheter leur pain au chocolat à la boulangerie du coin. C’était la « France bien élevée », comme le dit Gabrielle Cluzel, les « braves gens devenus des gens braves » chers à Alain Sanders : la langue bien pendue et prêts à prendre un ou deux sens interdits mais fondamentalement respectueux de l’ordre. Le désordre venait d’en face.

Frigide, démission !

Mais Frigide Barjot a osé dire qu’elle se désolidarisait de ceux qui n’avaient pas encore fini d’être gazés. Elle les a traités de « casseurs ». Elle les a accusés d’avoir « volé » les sweats au logo de la manif – que n’importe qui peut acheter en ligne, et je sais par des témoignages directs que des bénévoles se trouvaient sur les Champs, parmi les gazés. Elle a prétendu que c’étaient des « extrémistes de droite », hurlant au micro, « les fachos, dehors ! », légitimant toutes les outrances et les violences de la police aux ordres.

Elle n’a pas eu un mot pour Lancelot, 14 ans, sous assistance respiratoire pendant 30 minutes à la suite d’une crise d’asthme causée par un gazage à bout portant. Pas un mot pour le dangereux « extrémiste » de 10 mois, les fillettes de 6 ou 7 ans, les jeunes filles, les hommes âgés qui ont été pris pour cible par la police. Ils étaient sur les Champs, oui : il aurait suffi d’un peu de détermination et de sens politique de la part des organisateurs pour que l’ensemble de la manif s’y engouffre. Ces gens braves qui ne sont pas des casseurs et qui ne prétendent pas mettre la société sens dessus dessous comme Hollande, Taubira et Valls qui a osé saluer le « sang-froid » des forces de l’ordre. Frigide voulait-elle que la manif soit entendue, oui ou non ? Voulait-elle le retrait du projet Taubira, oui ou non ?

Extrémistes ?

Etaient-ce des extrémistes, ces jeunes sur les Champs ? Non : surtout des gens normaux de familles normales, des séminaristes pas du tout tradis, Christine Boutin elle-même (gazée et laissée inconsciente sur la chaussée) ? Comment oser les renier ?

Il faut le dire avec force : c’est en prétendant contenir la colère des Français et en muselant leurs slogans que Frigide Barjot a créé l’exaspération qui a conduit des manifestants à aller sur les Champs. Nous l’avons vu, avec Bernard Antony et les autres appelants du manifeste du 22 mars (voir sur nos sites et blogs) : la foule voulait le retrait du projet Taubira, la démission de Hollande. Et non des flonflons et des attitudes de Bisounours. « Applaudissez nos amis homos », disait Frigide à la tribune. Silence ou sifflements dans les rangs.

Elle, qui a prétendu ne pas politiser ni confessionaliser la manif, a donné la parole à un protestant ès-qualités, un juif ès-qualités, un musulman ès-qualités. Et les cathos ? Ceux qui composaient – sociologiquement – 90 % des manifestants n’ont eu que le droit de dissimuler leurs rameaux bénits, si par hasard le service d’ordre les apercevait à la boutonnière de quelques « va-t-à-la-messe » qui n’avaient pas eu le temps d’aller les reposer chez eux.

Récupération politique

Pour une manif non politisée, elle a quand même donné de très longs temps de parole aux élus UMP. Ceux qui ont, certes, combattu le projet mais qui réclament l’union civile. Tous ou presque. Ceux qui, à titre personnel ou à travers leur mouvement, ont préparé le terrain de la culture de mort et l’avènement de la destruction nucléaire des fondements même de la société. Ni Marion Le Pen, ni Bruno Gollnisch, ni Gilbert Collard, parqués avec les élus au pied du podium, n’ont eu la parole. On leur a préféré un trotskiste et un obscur radical de gauche, alibis improbables de la « droite » parlementaire présente en nombre.

Exclue, également, Béatrice Bourges. Elle dont le Collectif pour l’enfance, un vrai collectif qui depuis huit ans regroupe des dizaines de vraies associations, n’a pas eu droit à la parole. Nous le savons : la « Manif pour tous » craignait son ton direct, sa volonté d’aller au but, son engagement sans ambiguïtés contre la sacralisation des « droits LGBT ».

On ne peut pas faire l’impasse sur 1,4 million de personnes dans la rue, venues non pour défendre des droits acquis ou revendiquer des avantages mais pour dire les principes sans lesquels tout s’effondre. 1,4 million ? Pour une fois, une manifestation a donné un chiffre réel, corroboré par le général Dary, ancien gouverneur militaire de la place de Paris. Compte tenu du chiffre de 1,7 million avancé par les renseignements-généraux-qui-n’existent-plus, ce sont sans doute les 300 000 manquants qui ont été comptabilisés par une préfecture de police docile aux ordres d’un pouvoir aux abois.

300 000 ? C’est moins que le chiffre officiel du 13 janvier – on aurait pu parier là-dessus à l’avance. La réalité, c’est une France déterminée, mobilisée, courageuse : elle ne lâchera rien sur l’essentiel.

JEANNE SMITS http://www.actionfrancaise.net

Article extrait du n° 7820 de Présent du Mardi 26 mars 2013

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