PARIS (NOVOpress) – L’égalité homme-femme, à tous les niveaux, est l’un des combats pour lequel Najat Belkacem, ministre des Droits de la femme s’est engagée. Ce combat rejoint celui qu’elle mène en faveur du « genre » : hommes et femmes sont strictement égaux, et choisissent d’une certaine façon leur nature. Cependant, dans la pratique, les poncifs ont la vie dure !
La ministre a d’ailleurs rencontré, le 8 mars dernier, journée de la femme, des mères de famille lui expliquant la difficulté au quotidien de vivre la parité. Pour une femme, cette parité consiste souvent à assumer à la fois leurs fonctions salariales, et leurs devoirs familiaux : car si les femmes sont prêtes à se mettre au travail, pour les hommes c’est un peu plus compliqué d’accepter de faire le ménage, changer les couches des petits, faire les devoirs avec eux, et se mettre à la popotte… Chose d’autant plus difficile depuis qu’une certaine étude a été faite sur les capacités limitées de séduction des mâles s’adonnant régulièrement aux tâches ménagères. Etude d’ailleurs fortement controversée selon la ministre.
Ainsi, malgré les maints efforts des féministes et des engagements du gouvernement pour la parité, il semble que l’humanité ne soit pas encore délivrée de ces rôles attitrés et figés qu’on lui a donnés. Pour libérer l’humanité de ces poncifs, la ministre des Droits de la femme, et avec elle le gouvernement, ont décidé de mettre en place différents moyens.
Tout le monde a notamment entendu parler de cette éventualité de rendre le congé paternité obligatoire lors d’une nouvelle naissance dans la famille, de façon à ce que le père soit autant disponibles pour accueillir le nouveau-né dans le monde. L’on a également entendu parlé du débat récent autour de l’appellation « école maternelle » qui sous-entendrait que s’occuper des jeunes enfants seraient l’attribut exclusif des femmes, ce qui est bien sûr anti-égalitaire. La ministre envisage également d’autres méthodes pédagogiques pour aider les foyers à vivre leur quotidien dans une parité parfaite, et sans aucune distinction entre des rôles prétendus féminins ou masculins. Voici quelques moyens parmi d’autres pour tenter de changer peu à peu les mentalités, encore marquées malgré tout par la société patriarcale :
- Le jour du mariage, en même temps que le livret de famille, le nouveau couple recevrait un petit guide pédagogique pour les aider à organiser le quotidien de leur future famille : par exemple, jour 1 de la semaine, parent 1 s’occupe de conduire et d’aller chercher les enfants à l’école, puis des devoirs, du bain des enfants… bref, tout ce qui touche à l’enfant ; de son côté, parent 2 gère les tâches ménagères et la popotte. Jour 2 de la semaine, on inverse ! Ce livret proposerait plusieurs façon de gérer cette parité : soit on change les rôles un jour sur l’autre, soit une semaine sur l’autre, ou de différentes autres manières. Bien entendu dans ce livret, les mots « père » et « mère » ne seraient jamais employés, car il ne faut pas d’une façon ou d’une autre faire référence au genre puisque quoiqu’il arrive, toutes les tâches sont neutres. A ce sujet, la ministre se plaint d’ailleurs des termes « parent 1 » et « Parent 2 » : car le chiffre 1 arrive avant le chiffre 2 , ce qui sous-entend donc que le parent 1 a plus d’importance que le parent 2, ou du moins plus d’autorité, et cela fait donc référence implicitement au modèle de société patriarcale auquel on cherche à échapper à tout prix. La ministre préconise donc l’emploi de « Parent 1 » et « Parent A » : 1er chiffre, et 1ère lettre de l’alphabet. Ainsi, les deux parents sont à stricte égalité.
- Cependant cette éducation strictement égalitaire doit se faire dès le berceau. En effet, les différences sexuelles sont en réalité culturelles : la femme est plus portée vers l’enfant car on a pris l’habitude dés son enfance de lui offrir des poupées, tandis que le garçon recevait des voiture. L’enfant n’a donc pas le choix : il se conforme à un modèle imposé dés l’enfance. Pour éviter cela, la ministre préconise que pour chaque naissance, les parents de l’enfant reçoive un pack naissance, avec notamment des jouets pour l’enfant : un jouet dit « masculin » et l’autre dit « féminin ». De cette façon, l’enfant aurait toutes les cartes en main pour choisir librement sa nature, ou changer quand il le souhaiterait. De cette façon, si l’Etat montre l’exemple, cela encouragerait également les parents eux-mêmes et l’entourage à considérer l’enfant non pas en fonction de son sexe, mais de façon indifférenciée.
- Ce changement des mentalités se ferait aussi -et surtout- à l’école. Pour éviter encore une fois qu’un enfant soit traité de différentes manières en fonction de son sexe, la ministre préconise de mettre en place un uniforme dés l’école primaire, uniforme identique pour les filles ou les garçons, de telle sorte que les enfants soient tous traités de la même façon. De même pour que dans le quotidien scolaire il n’y ait pas de différence entre les enfants, il faudrait changer l’aménagement des sanitaires : les toilettes seraient les mêmes pour tout le monde, et pas de côté fille et de côté garçon ! De différentes autres façons, la ministre espère véhiculer grâce à l’école cette parité et ce choix du genre, grâce aux activités pédagogiques mises en place par les enseignants. Par exemple, lors de la journée de la femme, chaque enfant pourrait venir habillé en « féminin », et se choisir un prénom féminin.
De la même manière, en ce moment est à l’étude le choix d’un pronom personnel neutre, de façon à désigner les personnes de façon indifférenciée.
Angelina Piscicola http://fr.novopress.info