Quelles que soient l'issue et les conséquences du sommet sur le climat qui s'ouvrira à Copenhague le 7 décembre, ceux qui exploitent le réchauffement supposé de la Terre à des fins politiques ou, plutôt, idéologiques, peuvent déjà se frotter les mains ; ils auront réussi une formidable entreprise de sidération et de culpabilisation des Occidentaux. Considérés comme les uniques fossoyeurs de la planète bleue par leur consumérisme débridé, générateur de la quasi-totalité du gaz carbonique rejeté (ce qui exonère le 1,4 milliard de Chinois, le milliard d'Indiens ou encore les 200 millions de Brésiliens tout aussi consommateurs), et leurs folles manipulations financières. « Un milliard d'affamés », tel était le 15 octobre le gigantesque titre barrant la une de Libération, qui précisait qu'« un Terrien sur six souffre de malnutrition » et qu'« un enfant meurt de faim toutes les six secondes », « une aggravation notamment due à la crise ». Chiffres ressassés le lendemain à Rome par le directeur de l'agence des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO). Evoquant la « crise sans précédent », due à la fois « au marasme économique et au réchauffement climatique », Jacques Diouf soutenait qu'elle avait fait 642 millions de victimes dans la région Asie-Pacifique, 265 millions dans l'Afrique subsaharienne, 53 millions dans l'Amérique latine et 42 millions dans le croissant allant du Proche-Orient au Maghreb.
Comme, dans les pays développés, 15 millions de personnes seulement souffrent de la faim, il est facile de voir où est notre ardente obligation. Il urge d'aider nos prochains les plus lointains. D'abord en « contrôlant les naissances dans les pays occidentaux » et eux seuls (alors que la natalité y est déjà négative !) puisque, comme le répète dans la dernière livraison de Terra Eco le Vert Yves Cochet dont le credo est complaisamment répercuté par tous les media, « la naissance d'un Européen équivaut, en terme d'impact, à celle de 10 Congolais » (M. Cochet ne dit pas à combien de Pygmées équivaut la naissance d'un petit Congolais de la nomenklature locale. Il ne dit pas non plus qui servira de locomotive économique et donc financera l'aide au Tiers-Monde du moment que les donateurs potentiels auront été éliminés sur ses bons conseils). Ensuite en accueillant chez nous avec enthousiasme et générosité les forçats de la faim et les naufragés de la crise.
Or, le 24 septembre, un rapport des Nations Unies établi par le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires et le Centre de surveillance des déplacements internes affirmait que si le nombre de réfugiés obligés de fuir les conflits, les guerres et la violence s'était élevé en 2008 à 4,6 millions de personnes dans le monde, 36 millions d'autres avaient été chassées de leurs foyers par des catastrophes naturelles, le réchauffement climatique pouvant être tenu « d'ores et déjà responsable de 20 millions de réfugiés ». Et il s'agit là d'une simple avant-garde selon Craig Johnstone, Haut-Commissaire adjoint de l'ONU pour les réfugiés, qui prétend que « les prévisions les plus optimistes évaluent à 250 millions le nombre de personnes qui seront forcées d'être déplacées d'ici 2050 à cause de conditions météorologiques, extrêmes, de la baisse des réserves d'eau et d'une dégradation des terres agricoles » (1).
Dans un autre rapport sensationnel émanant cette fois de sa Division de la Population, la même ONU nous avait informés dès le 4 janvier 2000 que, « pour faire face au taux de vieillissement alarmant » de sa population et « maintenir l'équilibre actuel moyen de quatre à cinq actifs pour un retraité », l'Europe "devra" importer d'ici à 2025 quelque « 159 millions d'immigrés », dont 80 pour l'Allemagne, 26 pour l'Espagne et l'Italie - et 23 seulement pour la France, compte tenu du fait que l'Hexagone a l'honneur et le désavantage d'abriter sur son sol la plus forte densité d'allogènes (et donc de musulmans) du continent.
Les Onusiens ont-ils jugé que l'Europe tardait un peu trop à obéir au Diktat de l'an 2000 malgré le déferlement migratoire qui la frappe ? Après l'argument ô combien fallacieux des retraites à payer (comme si le taux de chômage des immigrés et surtout de leur progéniture permettait l'ombre d'un tel espoir !), ce sont donc les caprices du climat qui sont instrumentalisés pour nous faire accepter l'invasion. Et les « nouveaux collabos » s'activent pour hâter lé mouvement. Ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner ne préconisait-il pas lors du dernier sommet France-Océanie l'élaboration d'un « statut des réfugiés climatiques » ? Porte ouverte à tous les tsunamis humains qui risquent fort de submerger les pays encore viables mais, après tout, ceux-ci n'auraient que ce qu'ils méritent puisque, vérité sans cesse martelée par les nouveaux évangélistes, ils sont seuls responsables et coupables des dérèglements de la planète.
Et nul n'ose dénoncer cette monstrueuse entreprise de désinformation ! Surtout pas Nicolas Sarkozy qui, dans son interview au Figaro, porte aux nues ses « ministres d'ouverture », donc Kouchner, et, interrogé sur les réflexions que lui « inspire l'évolution des questions d'immigration en France », se contente de répondre à côté ; « Eric Besson a eu raison d'être déterminé, Cette situation, de non-droit [à Calais] était intolérable, Il nous reste encore une question à traiter, celle des deux ordres de juridiction administrative et judiciaire qui ont à se prononcer sur la rétention des étrangers en situation irrégulière. A mes yeux, il n'en faut qu'un. Et s'il faut une réforme de la Constitution pour cela, nous la ferons. »
C'est un peu court, jeune homme, au regard du cataclysme qui nous attend. Car la seule réforme de la Constitution qui vaudrait, c'est au contraire l'interdiction formelle de toute immigration, subie ou choisie, si l'on veut éviter la triste fin du « Camp des Saints ».
< galic@rivarol.com > Rivarol du 27 octobre 2009
(1) En première ligne, les Maldives qui risquent de disparaître sous les eaux et dont le gouvernement a tenu le 17 octobre un très médiatique conseil des ministres sous-marin afin de « faire comprendre au monde que si rien n'est fait contre le changement climatique, voilà quel sera l'avenir des Maldives », Mais qui, depuis des décennies, a tout misé sur le tourisme, ce qui entraîne une continuelle noria d'avions et accroît donc la production de CO² sinon les autorités de l'archipel ?