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La jeunesse prête pour un Mai 68 à l’envers – par Ambroise Savatier

La colonisation du champ politique par la gauche depuis les années 70 a fait son temps. Le vent tourne, le socialisme libertaire trouve ses limites, aucun soixante-huitard ne donnera plus le ton.
Les innovations intellectuelles viennent aujourd’hui par la droite, ce que
Guillaume Bernard analyse comme le mouvement dextrogyre. La droite redevient la droite, les langues se délient, le concept de « famille » est à nouveau audible. Sans extrapoler, il n’est pas impossible que la Manif pour Tous soit le creuset d’un véritable printemps idéologique.
Ce renouveau, une certaine jeunesse entend l’incarner. On ne va pas se mentir, peu d’athées dans ses rangs. Par son brillant pontificat, Benoît XVI a donné du sens à leur foi. Prenant conscience d’elle-même, elle sait que la vérité a besoin d’éclaireurs. Lucide quant à la minorité qu’elle représente, elle aime mieux suivre un idéal que d’agréer au conformisme des générations qui la précèdent.
 
C’est d’ailleurs ce qui la démarque d’autres jeunes vautrés dans la léthargie relativiste. Elle, au moins, n’a pas perdu son sens de l’engagement. Elle compte aujourd’hui sur le pape François pour vivifier la flamme. Aux âmes bien inspirées, la riposte n’attend pas le nombre des années.
Cette jeunesse s’affranchit du prêt-à-penser des grands médias. Elle méprise la liberté sans morale, l’égalitarisme du genre, la dictature du relativisme « qui ne laisse comme ultime mesure que son ego et ses désirs » (cardinal Ratzinger). Récuser les vices du lieu commun pour entrer au service du bien commun.
Le soulèvement spontané du Peuple réel contre le mariage gay lui offre la chance de s’illustrer. Sortie de son standing bourgeois, elle épouse une culture de militante, à faire pâlir le plus accompli des syndiqués. Les blogs et réseaux sociaux n’y sont pas pour rien dans cette conscription. Elle s’organise comme un seul homme et accompagne non sans panache les actions de la Manif pour tous. Consciente que la France n’est pas la Hollande, ses actes révèlent un attachement profond aux structures – pourtant si galvaudées – que sont la famille et l’Église, irréductiblement ancrées dans le réel.
Cette jeunesse n’a peut-être pas à subir les répressions de la Stasi, mais il lui appartient néanmoins d’abattre un mur idéologique ! Elle ne lâchera rien ! Les séances d’hystérie de la part de sextrémistes topless ne l’impressionnent guère, elle vibre plus volontiers au souvenir de Jeanne d’Arc ! Jamais œuvre de propagande ne lui fera renier son passé. Animée de valeurs universelles qui lui fournissent les armes de la révolte, elle ne lâchera rien, prête à livrer son combat, sa croisade pour le réel, son Mai 68 à l’envers, son printemps français, celui dont les fleurs ne faneront pas de sitôt.
« Avec le Christ, le cœur ne vieillit jamais », le pape François.

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