Communiqué de « Agir pour la France »
Nous sommes dans une situation pré-insurrectionnelle. Le nombre considérable de participants à la dernière manifestation contre le mariage homosexuel est un signe qui ne trompe pas.
Bien que les services officiels cachent les chiffres qui permettraient d’objectiver la situation, les images aériennes qui montrent l’avenue de la Grande Armée et les rues adjacentes noires de monde permettent de penser qu’il s’est agi là de la plus grande manifestation que l’on ait connue à Paris depuis de nombreuses décennies.
La situation politique réunit en effet deux des principaux ingrédients des insurrections :
- une perte quasi-totale de confiance dans ceux qui nous gouvernent ;
- une situation économique très mauvaise. Et chacun sait qu’elle va fortement se dégrader dans les mois et les années qui viennent.
L'UMP essaye maintenant de récupérer la situation à son avantage. Elle le fait discrètement, par le biais de diverses associations, sans doute à cause du dégoût qu'a inspiré aux Français le comportement scandaleux de ses dirigeants lors du vote truqué pour désigner leur président.
Mais pour être discrète, l’action de l’UMP n’en est pas moins efficace. On entend déjà des voix s’élever pour demander l’union des droites, afin disent-elles de faire barrage à la politique de François Hollande. L’exaspération des Français est telle que le message est tout à fait capable de mobiliser, y compris dans les rangs des patriotes. Pourtant, il est absurde : ce n’est pas l’UMP qui peut faire barrage à la politique actuelle, mais les Français eux-mêmes, en dehors de toute récupération politique.
Car ce qui inquiète les socialistes et peut les faire reculer, ce ne sont pas le nombre de militants que l’UMP parvient à mobiliser, mais le nombre de leurs propres électeurs qui participent à ces manifestations. C’est pourquoi, pour empêcher François Hollande de mener la politique dans laquelle il s’est engagé, ce n’est pas l’union des droites qui constitue le bon moyen, mais l’union de tous les Français opposés à ses mesures, qui ne peut se réaliser qu'en l'absence de récupération politique.
En complément de ces actions de barrage, nous devons préparer dès aujourd’hui le changement politique en 2017. Là aussi, ne nous laissons pas abuser par la situation actuelle.
L’enjeu ne sera pas d’écarter les socialistes du pouvoir. Car n’en doutons pas : ils seront balayés – à moins bien entendu qu’ils ne sortent notre pays du piège de l’euro, mais tout indique qu’ils ne le feront pas.
La question qui se posera aux Français sera de décider quelle politique devra être mise en œuvre.
Soit la poursuite de l’austérité imposée par l’Allemagne pour conserver l’euro, mais cette fois-ci à la sauce UMP, avec moins d’impôts mais aussi moins de retraites, de santé…
Soit la sortie de l’euro, qui seule peut permettre le redressement économique et social de notre pays.
Prôner aujourd’hui l’union des droites va totalement à l’encontre des objectifs poursuivis par les patriotes. Il faut au contraire s’atteler dès maintenant à la mise en place d’une force politique crédible qui empêchera le retour au pouvoir des européistes de droite.
Ce ne sera pas facile ? Bien entendu. Surtout tant que le Front National persistera dans son attitude d’isolement, à laquelle on ne peut donner que deux explications. Soit son seul véritable objectif est de faire vivre l’entreprise familiale avec les crédits publics destinés aux partis politiques. Soit Marine le Pen croit pouvoir gagner seule en 2017 avec son faux-nez de RBM.
Or, si une telle perspective était envisageable en 2012, elle ne le sera pas dans quatre ans. Car l’exaspération des Français à l’égard des socialistes sera à son comble et ils penseront avant tout à les déloger. Donc à voter UMP, si ce parti reste la principale force d’opposition.
Au lieu de prôner l’union des droites, il faut au contraire que les patriotes s’organisent dès maintenant pour être la première force d’opposition et gagner ainsi en 2017 la confrontation nécessaire avec l’UMP.