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"Les CRS, les compagnies de sécurisation de la Préfecture de police et les gendarmes mobiles rassemblent plus de 30.000 hommes, dont 25.000 environ sont mobilisables à l'instant immédiatement. «Pour l'heure, nous tenons le rythme», assure un commandant de CRS. Des congés ont dû être ajournés, mais les indemnités de déplacement, «qui huilent la mécanique», selon lui, sont payées. Ce qui serait «un peu plus difficile du côté de la gendarmerie mobile, en proie à des difficultés budgétaires», confie un député du Sud-Est saisi de cette question. Élu régional UMP de Seine-Saint-Denis et ancien syndicaliste policier, Bruno Beschizza le dit: «L'argent n'étant pas suffisamment provisionné, si les manifs continuent à ce rythme le système de déplacement de la mobile va connaître une sérieuse panne budgétaire.» Or ces policiers du maintien de l'ordre, syndiqués à plus de 90 %, sont très sourcilleux sur les garanties financières liées à l'exercice de leurs missions souvent ingrates. Autre sujet délicat pour le ministère de l'Intérieur: les unités affectées aux manifestations sont autant d'effectifs en moins pour concourir aux plans de sécurisation des banlieues. Déserter un peu trop le terrain dans les cités peut avoir un impact négatif direct sur la délinquance du quotidien. Gérer Beauvau est pour Manuel Valls un exercice d'équilibre permanent."