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Professionnaliser son engagement et l’inscrire dans la durée

D'Alexandre Pesey :

 

"[Q]uel sens le mouvement opposé au « mariage pour tous » peut-il prendre à l’avenir ? Les bonnes causes ne manquent pas pour prolonger l’élan. Mais de nouvelles ambitions doivent s’accompagner de moyens réalistes.. En effet, seule la professionnalisation des jeunes gens ayant spontanément participé à ce mouvement permettra de changer le visage politique de la France.

[...] Ces jeunes gens plein d’enthousiasme, étudiants pour la plupart, devront faire à court terme un choix de carrière. Or, certains comprendront que ce choix peut aussi être un engagement. De nombreuses associations existent et ne demandent qu’à accueillir ceux qui auront le désir et les compétences d’œuvrer pour le bien commun. D’ailleurs, à vrai dire, le terme d’ « association » est trompeur : ces structures, encore modestes par leur taille, se sont professionnalisées à grande vitesse durant la dernière décennie. Aujourd’hui, de nombreux métiers apparaissent : les blogueurs peuvent apporter leur aisance rédactionnelle, tandis que les chercheurs, par exemple en politique familiale ou en économie, trouvent le moyen d’approfondir leurs études et d’agir pour qu’elles deviennent des réalités politiques. Les diplômés d’écoles de commerce peuvent user de leurs compétences en découvrant puis en appliquant les méthodes de  levée de fonds  – car ces organisations refusent toute subvention par souci d’indépendance. Les plus courageux trouveront dans ces expériences le savoir nécessaire pour lancer leur propre organisation.

Déjà, plusieurs institutions, toutes différentes, existent dans des domaines variés : Liberté Politique, bien sûr, mais aussi Contribuables Associés, l’Institut pour la Justice, l’Institut Thomas More, la Fondation iFRAP, Ichtus, la Fondation Polémia, l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique, l’Institut des Libertés, etc. De nouveaux médias, comme Nouvelles de France, contribuent à renouveler le paysage médiatique.

Plusieurs portes d’entrées existent pour ceux qui, plein de bonne volonté, ne savent que faire. L’Institut de Formation Politique propose ainsi des séminaires de formation aux idées et aux techniques politiques. Près de 600 auditeurs sont déjà passés par ces séminaires. De nombreuses rencontres leur permettent de prendre un premier contact avec les organisations de la société civile – qui mène souvent à un stage. D’autres auditeurs choisissent de devenir collaborateurs parlementaires, et commencent déjà à influencer les élus.

Les plus avertis l’auront compris : en agissant ainsi, il sera possible d’influencer la société d’abord, le pouvoir ensuite. Qui n’a pas vu que la masse des manifestants a suscité un regain politique chez des hommes politiques parfois timoré… Avec cette ambition à l’esprit, des jeunes gens aux convictions fortes peuvent, dès maintenant, faire le choix de professionnaliser leur engagement et de l’inscrire dans la durée. C’est le seul moyen de donner un nouveau souffle aux principes de liberté, de responsabilité et de dignité de la personne."

Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com

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