La gauche s’apprête à porter un nouveau coup aux familles françaises, à la natalité des familles de souche, par une réforme du quotient familial. Bruno Gollnisch rappelait dans l’entretien accordé à La Gazette que « ce gouvernement met aussi clairement en danger la politique familiale du pays, en remettant en cause le fondement du mariage ». Il notait aussi que « la droite n’a quasiment jamais abrogé une loi faite par la gauche. Pourtant, la gauche ne s’est pas gênée pour détricoter une des trop rares bonnes initiatives de Nicolas Sarkozy, c’est-à-dire la défiscalisation des heures supplémentaires. » Mais l’UMP est-elle encore audible alors qu’elle donne aux Français le triste spectacle de ses divisions, de ses mensonges, de son double-langage, de ses haines intestines, voire de son amateurisme sidérant, ce qui ne manque pas de sel de la part d’un parti qui conteste au FN sa capacité à gouverner ?
Le site Numérama, relayé par de très nombreux médias a ainsi expliqué, preuve à l’appui, que l’organisation du vote pour désigner le ou la candidate de l’UMP à Paris aux municipales de 2014 était digne d’une histoire des Pieds nickelés. Les possibilités de fraudes multiples y sont ainsi très simples alors que d’autres électeurs, faute du bon logiciel ou du bon ordinateur, ne peuvent participer à ce scrutin !
Mercredi dernier, Numérama publiait une enquête démontrant également qu’il était « impossible d’obtenir (dans cette primaire) la moindre information précise sur les garanties de sécurisation du processus électoral, que le rapport d’audit préalable obligatoire n’avait toujours pas été examiné par la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) à deux jours du scrutin, que l’UMP se reposait sur une délibération de la CNIL (de 2010) qui déconseille pourtant explicitement de recourir au vote par internet pour des élections politiques, ou enfin que les fraudes étaient largement facilitées par le choix du mode de contrôle de l’identité des électeurs. »
Certes, cela n’empêche pas aujourd’hui la CNIL, en contradiction formelle avec ses récents avertissements, « de proposer au contraire d’accompagner les partis dans l’organisation de leurs primaires. La CNIL invite dès aujourd’hui l’ensemble des formations politiques désireuses de procéder à l’organisation de primaires à prendre contact avec ses services… »
Antoine Rufenacht, président du Conseil supérieur (sic) de la primaire UMP à Paris, a donc traîné son embarras et ses explications ridicules sur l’air de Tout va très bien madame la marquise, au moment ou « les accusations de fraudes (commençaient) à tomber, notamment de la part de Jean-François Legaret, le maire du 1er arrondissement de Paris et l’un des adversaires de Nathalie Kosciusko-Morizet dans ces primaires. »
Précisons au passage que Marine Le Pen a fait justice, dans un entretien paru hier dans Le Parisien Dimanche, des allégations du Canard enchaîné selon lesquelles des militants du FN auraient été incités à s’inscrire à cette primaire pour faire battre NKM. Affirmations ridicules a-t-elle souligné puisque «Nous n’avons évidemment aucun intérêt à ce que Nathalie Kosciusko-Morizet ne soit pas la candidate de l’UMP aux municipales à Paris. La bobo de gauche, pour nous, c’est l’idéal !».
De la fraude à l’escroquerie intellectuelle il n’y a qu’un pas, et il est vite franchi dans les « hautes sphères de l’UMP ». Illustration, les médias ont fait grand cas de la « saillie » de Stéphane Bern, invité samedi de l’émission Salut les Terriens !, de Thierry Ardisson sur Canal+. Le journaliste et présentateur spécialiste des têtes couronnées s’est payé sur le plateau celle de Geoffroy Didier, Secrétaire général-adjoint de l’UMP , cofondateur du courant de l’UMP la Droite forte avec son ami Guillaume Peltier.
M. Bern a critiqué l’opposition de M. Didier au mariage entre personnes de même sexe au motif que ce dernier, a-t-il assuré, était homosexuel. Le chroniqueur en veut comme preuve les affirmations du délicat amateur de boxe Frédéric Mitterrand dans un dîner en ville à laquelle ils participaient tous les trois. « Tout le monde sait qu’il (Geoffroy Didier , NDLR) est homo, mais il dit qu’il est hétéro ! » a-t-il insisté malgré les molles dénégations de ce dernier. Nous rappelions dernièrement que le complice de Guillaume Peltier est membre du club de sarkozystes de gauche, La Diagonale, favorable au mariage homosexuel et au droit de vote des immigrés.
Stéphane Bern , que l’on avait connu moins prosélyte, feint ici de croire que si l’on est homosexuel (et nous nous moquons de savoir si Geoffroy Didier l’est ou non, cela révéle de sa vie privée) on est forcément favorable au mariage et à l’adoption entre personnes du même sexe. Ce qui est un raccourci assez stupide puisque cette revendication là est également extrêmement minoritaire chez les homosexuels et n’est en fait portée que par les activistes du lobby LGBT.
Plus signifiant, M. Bern a surtout confirmé ce que Bruno Gollnisch comme d’autres, ont relevé, à savoir la duplicité de Jean-François Copé, notamment sur la loi Taubira. Il a ainsi fait état sur le plateau de l’émission de M. Ardisson d’un autre dîner auquel il était présent avec le journaliste engagé Marc-Olivier Fogiel, le militant de gauche- producteur de cinéma-acteur Dominique Besnehard et Jean-François Copé. Le président de l’UMP aurait assuré à ses voisins de table qu’il était favorable au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels mais, que pour des raisons politiques, il avait décidé de mentir sur ses opinions véritables, et même de défiler aux côtés des opposants au mariage pour tous.
Un bel exemple de double langage. D’un côté un discours privé entre gens éclairés, membres de la Caste appartenant à la société de connivence. Ce qui explique comme le relevait plus haut Bruno Gollnisch que la « droite » n’abroge jamais les « lois sociétales » de la gauche, voire les promulgue à sa place. De l’autre un discours grand public pour flatter sa clientèle électorale et attraper le gogo.
Parions que les « cocus » des politiques menées par les dirigeants de l’UMP, les électeurs de ce peuple de droite qui ouvrent les yeux sur la réalité des options défendues par l’Etat-major de la droite courbe euromondialiste auront à cœur de renverser la table. Déjà un sondage Harris interactive publié le 28 mai crédite le FN de 18% aux élections européennes de 2014. Une bonne base de départ pour virer en tête l’année prochaine comme l’espère et le prédit Marine.