À la mort de Clément Méric, tous les médias ont hurlé, en chœur, à « la violence insupportable de l’extrême droite ». Soudain, tous ensemble se sont tus. Pourquoi ?
Les faits : le 6 juin 2013, Clément Méric est mort d’un coup de poing, un seul.
Il relevait à peine d’une leucémie (cancer de la moelle osseuse) qu’il « soignait » par le « végétalisme ». C’est-à-dire en se nourrissant exclusivement de végétaux ! Une pichenette aurait suffit à l’assommer. Mais le pauvre gosse se croyait un héros de la Résistance. Invulnérable… Apte à provoquer, insulter, et finalement frapper le premier d’autres amateurs de fringues Fred Perry.
Sa mort me consterne. Car j’ai eu, moi aussi, 18 ans. Et je me suis cru, moi aussi, un héros de la Résistance. Sans remarquer que le fascisme était mort et enterré. Dans un bunker où Hitler, lucide parfois, avait déclaré : « Le mouvement est mort et ne renaîtra jamais. » Vingt ans après, en 1966, le général de Gaulle, avec sa force de frappe nucléaire, réincarnait le fascisme à mes yeux d’enfant. J’étais engagé au MCAA (Mouvement contre l’armement atomique). Les trotskistes venaient à la pêche aux naïfs dans ce mouvement non violent. [...]
Patrick Gofman - La suite sur Boulevard Voltaire