LA PAZ (NOVOpress) – Ciro Bustos vient de publier ses mémoires de révolutionnaire communiste en Amérique du sud durant les années 1960. En avril 1967, ce lieutenant de Che Guevara avait été arrêté par l’armée bolivienne. Six mois plus tard, son idole était capturée et tuée par les Boliviens. Fin de l’aventure du fidèle compagnon de Fidel Castro qui avait tenté d’exporter la révolution castriste en Bolivie.
Dans sa rubrique « Chasse aux mythes », la dernière édition du magazine « Guerres & Histoire » remet les pendules à l’heure au sujet de cette icône de la « Révolution mondiale ». Thierry Noël casse le mythe présentant « l’être humain le plus complet de notre époque » (dixit Jean-Paul Sartre) comme une victime d’un dictateur soutenu par la CIA. Pour « Guerres & Histoire », l’échec de la guérilla communiste en Bolivie réside dans la résistance des petits paysans voyant « d’un mauvais œil l’importation sur leurs terres d’un conflit armé mené par des étrangers pour la plupart venus de Cuba ».
La population ne montre ainsi « aucun intérêt pour la cause de la révolution internationale communiste que les hommes du Che tentent de leur insuffler à travers d’interminables harangues », écrit Thierry Noël. Cette résistance identitaire se double d’un soutien actif au régime populiste du général Barrientos qui « jouit de la confiance et du soutien des paysans et indigènes prêts à le défendre armes à la main ». Les faits sont têtus : la propagande diffusée sur Che Guevara par les gauchistes et soixante-huitards attardés ne résiste pas à la réalité historique.