Cette semaine, j’ai réussi à réveiller la conscience d’un ami sur certaines réalités. Pas toutes les réalités, mais disons certaines réalités assez dérangeantes. Ce n’était pas une tâche facile, loin de là. L’esprit humain a une capacité de résilience énorme lorsqu’il est bousculé. En abordant des sujets épineux, je percevais dans son regard troublé comme une sorte d’angoisse existentielle mélangée à de l’espoir mystique. À travers lui, je me revoyais, quelques années plus tôt, avec le même regard, et cela apaisait mon âme. Mais pas le temps de me reposer sur mes lauriers, car la marche de l’histoire n’attend pas. Pour quelques brebis sauvées, combien de vaines paroles perdues dans le désert ?
Gare à l’autosatisfaction primaire, le militant nationaliste n’est pas un prophète. Pas encore. Il n’en a pas le pouvoir, et pourtant devenir prophète doit être notre objectif. Nous sommes tout au plus une lanterne légèrement plus éclairée que les autres, qui tente, avec ses maigres moyens, d’étendre la portée de sa lueur. Notre but doit être tourné vers la recherche de la perfection et la propagation de la Vérité.
Ce constat m’a fait réfléchir sur la complexité de la psychologie humaine. Je ne vais pas vous parler ici de la psychologie moderne déviante des coreligionnaires de Freud. Ce genre de procédé finit toujours par les mêmes conclusions. À savoir qu’au final on vous ressort la même réplique rédhibitoire, qui consiste à faire croire aux individus, qu’ils veulent inconsciemment pénétrer leur parent de sexe opposé, pour mieux tuer celui de leur propre sexe. Navrant de stupidité. Et dire que ces préceptes sont à la base de la psychologie moderne et gonflent abondamment les portefeuilles de ces gourous malicieux que sont les « psys ».
Ici s’arrête ma digression. Je vais être plus consensuel. L’idée est juste d’établir une sorte de classification, volontairement simplifiée, des différentes catégories psychologiques dans lesquelles s’enferment les hommes. Le but est simple : combattre plus efficacement nos deux principaux ennemis que sont le déni et l’ignorance.
Vous êtes arrivé sur cet article avec vos convictions, vos doutes, votre expérience et vos connaissances. Lorsque l’on prétend chercher la vérité, il convient généralement de se servir de ces attributs (peu importe qu’ils soient des forces ou des faiblesses, seule la volonté de s’améliorer importe) pour augmenter son érudition. La mauvaise méthode consiste à s’appuyer uniquement sur ses acquis, ou à nier une évidence qui pourrait raviver nos doutes, ou nous plonger dans une situation intellectuelle inconfortable. Aussi, je ne peux que conseiller au lecteur que vous êtes, d’essayer au maximum de faire le vide dans son esprit. Ce n’est pas une chose facile, j’en conviens, mais c’est primordial.
De la même manière, prenez aussi en compte que votre interlocuteur n’est pas forcément aussi ouvert que vous l’êtes. Beaucoup de personnes sont prêtes à refuser des réalités criantes pour conserver leur confort intellectuel ou leur routine. Les gens ne se remettent pas en question, ou très peu. Quelle hérésie de croire que l’autre est prêt à douter, pour caresser un espoir de vérité, diront certains.
À vrai dire, que ce soit lors d’échanges privés, de correspondances diverses ou même de débats sur des réseaux sociaux, j’ai pu répertorier grossièrement 3 types de personnalités typiques. Il en existe bien d’autres.
Le premier type d’individu est celui qui ne se pose aucune question. De nature individualiste et égocentrique, il se complaît dans son train-train quotidien et ne cherche simplement qu’à jouir comme il peut de l’instant présent. Lorsqu’il est amené de force à un débat qu’il aurait volontiers refusé, il répète machinalement les dogmes de la pensée unique. Il prêche aveuglément sans prendre le temps de mesurer la portée de ses paroles ou privilégiant la passion à la raison. Pour information, l’attitude qui consiste à faire passer son cœur avant son cerveau est le terreau fertile sur lequel repose le sophisme destructeur.
Qu’on se le dise, la proportion de ce fragment de la population n’est pas aussi élevée que ce que l’Engeance voudrait nous faire croire. Verre à moitié plein ou verre à moitié vide, notre perception des choses ne dépend que de notre pugnacité à vouloir inverser la tendance. Pour être parfaitement honnête, j’affirme sans aucun détour, ni aucun calcul, qu’une orientation guidée vers les contradictions énormes qui pullulent dans ce système pourri, peut suffire à bousculer leurs consciences. D’ailleurs, au départ, ne sommes-nous pas tous passés par cette étape douloureuse avant d’entrevoir la lumière ? Je ne connais personne qui, dès la naissance, a eu le culot d’affirmer connaître tous les pièges que nous tend l’Engeance. Le Système tente de nous décourager et de nous faire croire que notre extinction est une fatalité immuable. Pourtant, ôter les masques est possible, puisque nous l’avons fait. Là où il y a une volonté, il y a un chemin.
Le second stéréotype, plus rare, mais très dangereux, est celui de l’éclairé calculateur. Lui a compris les pièges qui découlent du Système, par expérience ou par intelligence. Son vécu l’a poussé à reconsidérer ses positions, non dans le but de parfaire son érudition, mais pour profiter malicieusement des failles d’un système, uniquement à des fins personnelles. Comprenant que, dans son intérêt matériel, par volonté de conserver son intégration sociétale ou par aspiration d’une élévation sociale, il est préférable de tenir des faux discours ou de répandre des semi-vérités (donc des semi-mensonges), il ne cherche surtout pas à détruire les inepties républicaines, car il en vit. Il pousse parfois le bouchon jusqu’à se présenter comme un dissident intellectuel persécuté, galvaudé par le surplus d’égo que lui procure le fait de se présenter comme rebelle, alors même que sa doctrine n’est en rien anticonformiste. Il s’agit au mieux d’une façade éphémère destinée à attirer les égarés non avertis, ou, au pire, d’un conformisme politique avoué, destiné à rehausser son désir de respectabilité. Inutile de dire qu’il est pratiquement impossible de raisonner ces derniers. Ils n’agissent que pour leurs aspirations personnelles et sont prêts à valider toutes les compromissions, même les plus folles, afin de prolonger leur présence publique agréable.
Le troisième et dernier comportement est de loin le plus intéressant. Je veux bien sûr parler de l’homme érudit et intègre. Lui, ne cherche pas à satisfaire ses envies personnelles ou à briller sur les plateaux de télévision. Seule la quête éternelle de la Sainte Vérité le préoccupe. Et c’est cette force qui l’a amené à démystifier les attrape-nigauds déversés volontairement par le pouvoir, sur la route qui mène à la connaissance. La perfection n’étant pas de ce monde, il se peut tout de même qu’il n’ait pu éviter, dans son passé, de glisser sur toutes les peaux de banane qu’on lui a jetées. Mais, à chaque fois qu’il s’est rendu compte de la supercherie, il a pris ses distances.
C’est la catégorie à laquelle nous devons tous aspirer, si ce n’est pas encore le cas. Si vous êtes sur propagandes.info, c’est probablement votre cas. En effet, il n’y a rien à gagner physiquement en adoptant une doctrine radicale et pure. Les seules récompenses que récoltent généralement les plus intègres sont les diffamations, les coups et le mépris. Tel est le prix de la réelle dissidence. Mais de ces considérations ils n’ont que faire, puisqu’ils savent qu’ils sont dans le vrai, ou très proche de ce dernier.
Lorsque l’on pense appartenir à cette catégorie, il est de notre devoir de tout faire pour élever au maximum son niveau de conscience ainsi que celui de son entourage, tout en gardant une humilité exemplaire. C’est d’ailleurs la maxime qui anime l’Œuvre Française : « militer est un devoir au service de notre idéal ». Ne dit-on pas qu’il n’y a rien de plus dangereux pour le Système qu’un homme sûr de ses convictions ?
C’est aussi la position que partage Hervé RYSSEN dans son dernier ouvrage de très grande qualité, La Guerre eschatologique. Et puisque l’on parle de son essai, notons aussi que l’auteur explique pourquoi il est important de garder les pieds sur Terre. Je m’explique. Il met judicieusement en garde ceux qui pêchent par excès d’orgueil ou par frustration et qui traitent avec mépris ceux dont le niveau est plus modeste, voire carrément faussé. Voici un court extrait de sa pensée qui force le respect :
« Tous les espoirs sont permis, à condition d’avoir une foi absolue dans la victoire. Dans cette perspective, le mitant nationaliste n’est pas un « initié » qui « médite » seul en « haut des cimes », mais un prêtre, dont le devoir est d’aller au peuple, d’instruire le peuple, de trouver dans le peuple celles et ceux qui vont comprendre le monde, rayonner autour d’eux et marcher avec nous en entraînant les autres. Il est certes beaucoup plus simple de mépriser son prochain que de l’affranchir de ses servitudes. Mais nos compatriotes méritent un peu d’indulgence : ce ne sont que des pauvres goys trompés par une propagande insidieuse et omniprésente, et non pas des « veaux » comme on l’entend trop souvent, dans la bouche de tous ceux qui ont déjà renoncé à la victoire. » (1)
Je sais combien il est difficile des fois de garder la tête froide, surtout lorsque l’on se confronte au déni le plus évident. Moi-même, je l’avoue honteusement, mon manque de patience m’a amené à adopter la mauvaise réaction (que celui qui n’a jamais pêché me jette la première pierre). Pourtant, il est de notre devoir de multiplier en toutes circonstances les révolutions intellectuelles, aussi difficile que cela soit à mettre en œuvre.
Je voudrais terminer là-dessus, car c’est peut-être ça le militant parfait : inaltérable dans sa soif de perfection, intraitable sur les principes, infatigable dans sa volonté de convaincre. C’est peut-être aussi la solution à une énigme dont un internaute m’a fait part il y a quelques jours. Pour replacer dans le contexte, mon interlocuteur, conscient du fait que les Européens disparaîtront dans peu de temps si rien n’est fait, me demandait de choisir entre deux positions : agir dans la hâte ou prendre le temps de planifier. Ma réponse l’a quelque peu étonné. Je lui ai répondu : « les deux ! ». Puisque nous ne pouvons rien contre la course du temps, déployons toutes nos énergies et nos forces pour utiliser ce temps précieux au service de notre idéal. Soyons des soldats politiques parfaits, formés idéologiquement, présents sur le terrain et dans les consciences, partout où nous le pouvons. À ceux qui tremblent devant le fait qu’une journée ne dure que 24 heures, cessez de contempler passivement la course du sablier. Utilisez votre âme et vos tripes pour faire qu’à chaque grain de sable écoulé, cela se concrétise par une victoire pour la Cause. Si chacun adopte cette stratégie, notre idéal triomphera vite et avec un éclat sans précédent.
Haut les cœurs ! La victoire est à portée de main. Tout ce que nous avons à faire, c’est la saisir !
Pierre Petrus http://pierrepetrus.wordpress.com/
(1) Hervé RYSSEN, La Guerre eschatologique, Éditions Baskerville, p.175.
Si vous désirez le commander, voici le lien : http://herveryssen-leslivres.hautetfort.com/. Il s’agit du livre le plus radical et le plus authentique du moment. Un vrai régal !