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Le fiscaliste Moscovici n'a donc rien compris

130708On nous présente trop souvent ce personnage comme le moins délirant du gouvernement. Il communique en général assez peu, ou fort mollement. Cela nous fait des vacances, si on le compare au matamore laïciste du ministère de l'Intérieur.

Reprises dans toute la presse, les déclarations du principal locataire de Bercy peuvent donc servir d'avertissement à tous ceux qui espèrent encore un ralliement du pouvoir à de vagues "réformes", concertées avec les syndicats les plus artificiels du monde, et soumises par conséquent au bon vouloir de la CGT.

Elles sont interprétées de manière plus ou moins consensuelle par Libération dont les lecteurs ne perçoivent pas exactement les choses de la même manière que ceux du Figaro. Si l'on s’en tient aux termes exacts, voilà ce qu'a déclaré le bon Mosco :

"En 2014, nous limiterons la hausse des prélèvements obligatoires à 0,3 % du PIB (environ 6 milliards d'euros, précise le journal) et je souhaite que ce soit la dernière année où ils augmenteront". (1)⇓

Il est clairement avoué par conséquent que le budget 2014, dont le projet sera présenté à l'automne, comprendra des alourdissements de la fiscalité. Rien n'est promis, et rien ne sera donc tenu si ce gouvernement se maintient, pour les années suivantes.

Toutes les autres interprétations relèvent de la bouillie pour les chats.

Il nous semble plus révélateur de remarquer la logique du ministre, relativement à la suite des événements.

"Nos politiques, dit-il, dépendent d'un paramètre, sur lequel nous agissons mais que parfois nous subissons aussi : la croissance"

Comme certains princes de l'ancien régime, le prétendu ministre de l'Économie raisonne en prédateur. Il prendra ce qui lui convient, au nom de l'État, du sultan, de la sultane et, bien sûr, de l'intérêt public, indépendamment du niveau de la prospérité. Au moins, les économies archaïques pouvaient se limiter à l'observation des récoltes, elles-mêmes soumises aux aléas climatiques.

Aujourd'hui la première leçon à donner à l'élève Mosco et à ses conseillers-cadors de Bercy se résume ainsi : ce n'est pas la baisse des prélèvements qui dépend de la croissance, mais au contraire le développement de l'activité qui suppose de moindres contraintes. La première urgence n'est donc pas d'assurer les recettes délabrées de notre État décadent, pourri et envahissant, mais de procéder à une vraie libération fiscale. (2)⇓

JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

Apostilles

Entretien pour "Aujourd'hui Le Parisien" en date du 8 juin, largement diffusé sur AFP dès le 7 juin. ⇑
cf. mon petit livre sur "Pour une Libération fiscale"

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