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La démocratie fait-elle élire des malades ? (arch 2010)

Ceci est une vieille question puisque Platon écrivait déjà : « Ceux qui veulent le pouvoir ne le méritent pas, et ceux qui le mériteraient n'en veulent pas ».
De façon pragmatique on va étudier les différents présidents français de la Vème République. De Gaulle au début n'est pas arrivé au pouvoir dans un processus démocratique puisque c'est l'appel du dix-huit juin et la guerre d'Algérie qui l'ont mis au pouvoir. Quant à Pompidou il a été nommé sur le tard ; ce sont les circonstances qui l'ont amené à faire de la politique. Il n'était en rien un assoiffé de pouvoir et ne dégageait rien de maladif. C'est à sa mort que les fauves de la politique ont été lâchés. Giscard qui avait une bonne formation intellectuelle avait par moments des bouffées délirantes de mégalomanie. Mitterrand était un pervers qui n'existait que pour le pouvoir. Quant à Chirac, il aurait tué père et mère pour devenir Président de la République. Raymond Barre avait déclaré : « pour être président de la république, il faut être capable d'utiliser tous les moyens et avoir une mentalité de tueur ».
L'Histoire s'est encore accélérée puisqu'avec Sarkozy, on a l'archétype du malade qui toute sa vie n'a pensé, vécu que pour devenir Président de la République. On retrouve cela chez Copé. Il y est arrivé. Cela a-t-il au moins guéri tous ses complexes liés à l'enfance. Rien n'est moins sûr. Le peuple français a toujours fait preuve de beaucoup d'indulgence et de naïveté envers les dirigeants qu'il a élus.
Elire des malades, cela vient-il des campagnes électorales où on demande à un candidat de faire toutes les clowneries possibles : montrer sa femme à l'envi, ses enfants, se montrer en caleçon... Les exhibitionnistes s'y donnent à cœur-joie. Le narcissisme s'étale, en veux-tu en voilà.
Depuis Maastricht, 90 % des décisions se prennent à Bruxelles, le reste à l'ONU, à l'OMC, au FMI, à la BCE, dans les sièges des multinationales, à Washington,... Sarkozy veut donner l'impression au peuple français et à lui-même qu'il dirige la France et même le monde. Il va ainsi tordre le cou au problème de la pédophilie, changer l'enseignement scolaire, contrôler l'équipe de France de football,... Dans le fond, il ne lui reste vraiment que les enterrements où à chaque fois il fait un captage d'émotion et d'honneur en faveur de sa personne. Il peut aussi jouer au directeur du Tour de France debout dans une voiture officielle !
Être président de la République Française ne lui suffit pas puisque cet affamé de reconnaissance perpétuelle a passé ses vacances aux Etats-Unis pour ainsi être invité par le président américain dans sa résidence privée.
En France, il humilie tous ses ministres en les prenant par la main pour les réunions internationales. Pour Sarkozy, le vrai pouvoir est celui d'humilier.
Enfin le MEDEF peut quand même se réjouir d'avoir un représentant de ses intérêts à l'Elysée. La Bourse en a décidé ainsi.
Oriana Fallacci qui avait fréquenté les chefs d'Etats ne voyait en eux que des couillons comme les autres qui avaient gagné à la loterie.
Patrice GROS-SUAUDEAU

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