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"Des feux follets médiatiques. Des Icare ayant papillonné trop près d'un miroir brûlant, grillées par leur Narcisse reflétant. Un an après leur arrivée en France et le battage autour de leurs «happenings» sein nus, le mouvement des Femen se disloque. Il «a fait pschitt», dit l'une des leurs, «discrédité à l'extérieur, explosé à l'intérieur». Depuis qu'elles sont officiellement timbrées, en prenant la figure le 16 juillet dernier de la Marianne française sur les vignettes postales, leur chute semble même s'être précipitée. Après le temps des interrogations sur le mystère des origines et des amitiés troubles de ce réseau ukrainien frayant avec le pouvoir russe, sur leurs méthodes guerrières, avec leur centre d'entraînement au combat en plein Paris, est venu le temps des soupçons avec l'opacité de leur financement. Puis c'est l'heure du discrédit et des accusations, au sein même de leurs rangs, qui a sonné: elles n'auraient qu'un vernis d'idéologie, plus attirées par leur nombre d'occurrences sur Google et sur papier glacé que par la rage de leur «laïcité et liberté» à crier au monde, ces féministes articulées depuis l'Ukraine par un homme, un gourou, Viktor Svyatski.
[...] L'imposture vient de conduire la branche belge des Femen à annoncer sa dissolution. [...] Un tourment n'arrivant jamais seul, la justice française rattrape le mouvement ce vendredi. Neuf Femen - dont Inna Chevtchenko, leader du groupe - comparaissent devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour «dégradations dans un lieu de culte en réunion», après leur action dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris le 12 février dernier. [...] Elles sont défendues par Me Patrick Klugman, avocat qui a été le conseil de SOS Racisme et de la féministe Caroline Fourest, proche des Femen. Laquelle les aurait «lâchées sur ce coup-là», affirme une ancienne Femen, «à cause de son amitié pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et Manuel Valls», qui avaient condamné cette action."