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Piratebox, ou comment échapper au Big Brother de l’Internet

Partager anonymement des photos ou des documents lors d’une rencontre ou d’une mobilisation, mettre à disposition de tous des ebooks, des films ou de la musique : c’est ce que permettent entre autres les piratebox. Cet outil crée un réseau informatique local accessible en wifi, totalement anonyme et gratuit. Tout le monde peut s’y connecter avec un ordinateur ou un smartphone, pour télécharger des documents, en ajouter ou échanger par chat. Comme pour notre alimentation, les circuits courts ont de beaux jours devant eux !
Et si lors d’un prochain évènement, manifestation ou meeting, contre l’austérité ou l’oligarchie des « 1% », en plus des habituels appels à mobilisation et textes plus ou moins subversifs qui encombrent poches et sacoches des participants, les organisateurs proposaient une alternative ? Disposer une ou plusieurs piratebox autour du lieu de l’évènement, puis inviter les manifestants à s’y connecter pour télécharger directement sur leur téléphone argumentaires, informations citoyennes, livres de référence ou documentaires engagés. Les piratebox permettent en effet de créer localement un réseau wifi, déconnecté d’internet et donc des programmes de surveillance gouvernementaux tels que Prism (Etats-unis), Frenchelon (France) et autres. Tous ceux qui le souhaitent, s’ils sont à proximité (quelques dizaines de mètres), peuvent s’y connecter de manière anonyme et accéder aux contenus mis à disposition. A l’abri de tout programme de traçage.
Développé sous licence libre, ce petit dispositif est issu de la philosophie du Do It Yourself (« Faites-le vous-même »), un mouvement qui se construit comme une alternative à l’ultra consumérisme ambiant. L’idée de pouvoir partager des documents avec ses voisins et ses proches, à travers un réseau local anonyme et gratuit, date de 2011. Son inventeur, David Darts est responsable du département Art et Métiers de l’Art, à l’Université de New York. Son initiative a notamment été relayée en France par Jean Debaecker, enseignant de l’Université Lille 3. Depuis le projet a fait son chemin et une petite communauté de passionnés s’en est emparée. Le premier Piratebox Camp s’est tenu cet été à Berlin.
[color=#0040FF][b]Un outil, une philosophie, un état d’esprit[/b][/color]
Une piratebox prend généralement la forme d’un petit boitier (voir photo). Le matériel nécessaire coûte moins de 40 euros. Un routeur (outil de partage de connexion) légèrement « bidouillé » émet le réseau wifi et une clef usb permet de stocker les données partagées ou reçues. Compter une petite heure de bricolage informatique. Pas besoin de fer à souder, juste d’un ordinateur et d’une connexion internet ! Et pas de panique : de nombreux et très documentés tutoriels (voir liens ci-dessous) guident pas-à-pas le plus néophyte. Il est également possible de recycler un téléphone androïd ou un vieil ordinateur portable en piratebox.
La suite ici => http://konigsberg.centerblog.net//2585-piratebox-ou-comment-echapper-au-big-brother-de-l-internet

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