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L’homme, cette brute

Quelques réflexions sur le douloureux problème des violences familiales

Un homme a été condamné par la cour d’assises du Val-de-Marne à trois ans de prison ferme pour avoir violé son épouse. Un autre à 500 euros d’amendes, et 150 euros de dommages à la mère pour préjudice moral, parce qu’il avait fessé cul nu son fils de neuf ans dans la rue.

Épisodes répréhensible pour le premier, anecdotique pour le second, ils révèlent bien entendu la lutte continue de cette société contre le pouvoir brutal, forcément brutal, de l’homme en tant que vir. Cela est connu.

Mais plus profondément, plus gravement peut-être ils signent la mort du féminisme première manière, celui qui comptait faire des femmes – voire des enfants – des hommes comme les autres. Que nous dit par exemple cette pauvre épouse violée par son mari un soir de beuverie, après qu’il l’a gentiment tabassée ? « Je ne pouvais pas me défendre. » Ah bon, pourquoi ? Ce type de phrase, où l’intériorisation de la domination est assez claire pour qu’on la juge réactionnaire, devrait être interdite, ou du moins condamnable. Dans le meilleur des mondes féministes. Parce qu’elle prouve trop qu’ON n’a pas réussi de faire des femmes, malgré quarante ans d’efforts, des mâles alpha. Bizarre. Ce n’est pas qu’on ait manqué de volonté ni de moyens pourtant. Par exemple, moi-même qui suis le géniteur – je n’ose dire le père – de trois lardons sympathiquement pénibles dont une fille, ou ce qui y ressemble, je n’interviens plus depuis longtemps lorsqu’elle en vient aux mains avec l’un de ses frères, d’autant qu’elle est à demi avantagée puisqu’elle est plus âgée que l’un d’eux. Je la regarde paisiblement – tout juste si je ne fume pas la pipe au coin du feu en feuilletant le cahier trans-pornochic de Libé – se faire massacrer en espérant qu’un jour, l’un de ces lendemains qui chanteront, elle devienne enfin un homme ma fille. Enfin, j’exagère, ça c’était avant. [...]

Jacques de Guillebon - La suite sur Causeur

http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-homme-cette-brute

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