Certains de nos amis et aussi quelques personnalités très respectables ont été offusqués des sifflets adressés, ce 11 novembre 2013, à celui qui est devenu le cauchemar des Français. Le respect des morts a notamment été invoqué pour justifier cette réaction émotionnelle au demeurant fort compréhensible.
Et du coup, par extension, comme bon nombre de nos militants étaient de la partie, il n’y a qu’un pas pour traiter l’AF (quand on consent à nous identifier de cette façon, extrême droite, c’est plus commode) de mouvement irresponsable.
A cela, ma réponse est en deux points.
Le premier est d’ordre factuel. En aucun cas la cérémonie proprement dite n’a été interrompue. Les sifflets ont bien eu lieu non à l’Etoile mais sur les Champs-Elysées, au passage du président normal, et ont cessé au passage de la garde républicaine. Il y a donc une volonté bien politique de remettre en cause le patriotisme de ces Parisiens qui sont venus honorer le seul soldat inconnu puis manifester leur colère contre un civil trop connu et dont le patriotisme apparent et tout récent confine à l’hypocrisie.
Ce dernier espérait sans doute que les cérémonies du 11 novembre, qui devaient marquer le coup d’envoi du centenaire de la Grande Guerre seraient, à l’image de l’Union sacrée qui s’était formée derrière Clemenceau en 1917, l’occasion d’amorcer un grand rassemblement unitaire derrière lui. Une sorte de nouveau départ symbolique qui accompagnerait le retour à la croissance envisagé à la fin de l’année 2013. Or nous savons d’ores et déjà que la commémoration de la Grande Guerre visera paradoxalement à combattre l’esprit de patrie et de nation. Nous risquons donc une fois de plus d’être à la tâche.
Le second point est d’ordre politique : il touche à notre civilisation. Il se trouve que notre président, à l’instar de son prédécesseur, s’est attaché à « désacraliser » la fonction présidentielle. Comme « Bling-bling », « Normal » souhaitant banaliser la fonction pour jouer les humbles, manifeste en fait un orgueil démesuré : seule sa personne privée doit être respectée en considération de ses propres mérites, alors que la place du Chef de l’État consisterait plutôt à s’effacer devant la hauteur de la fonction et la noblesse de la responsabilité. Quand De Gaulle disait à Churchill à Londres : « Je suis la France », il voulait attirer l’attention de son interlocuteur sur le fait que toutes mesures prises contre lui le seraient contre la France elle-même.
On ne peut en effet se la jouer « cool », « normal », et réclamer le respect dû à un vrai Chef de l’Etat.
Ce même personnage qui cherche à rassembler dans les moments graves plutôt que de reprendre la main en faisant front aux influences bancaires mondiales relayées par Bruxelles, a préféré diviser le pays en relançant toutes les thématiques de changement anthropologique de la société française.
C’est le premier Chef d’Etat dans toute l’Histoire de France qui voit descendre trois fois de suite plus d’un million de personnes dans la rue et qui n’en tient absolument pas compte. Il n’y a plus de légalité républicaine, parce qu’il n’y a plus de légitimité. Nous avons face à nous un système idéologique qui s’est juré d’en finir avec la France et ses racines chrétiennes et Hollande vient narguer les patriotes, droit dans ses bottes, le 11 novembre devant la dépouille du soldat inconnu qui représente un million quatre cent mille morts pour la Patrie.
D’ailleurs, Patrie est un mot qu’il n’a jamais prononcé dans ses discours commémoratifs, pas plus que Nation ou seulement France, remplacés par République, tolérance, antiracisme… Même les chevaux de la garde auraient dû ruer en entendant ces propos insipides… Mais qu’est-ce qu’un million de Français morts pour la France ou manifestant dans la rue ? Il n’a que mépris pour eux, lui qui nous est totalement étranger.
Alors oui, nous avons décidé de pourrir la vie à cet « alien » : qu’il retourne vers sa lointaine planète d’où il n’aurait jamais dû partir, la Hollandie de la galaxie socialiste.
Mais le socialisme n’est qu’un avatar de la République, et c’est elle, sa structure même, son mode de fonctionnement, sa prostitution avec les partis, qui nous ont apporté cette mauvaise maladie.
Alors je dis aux quelques officiers supérieurs et généraux, aux quelques anciens hauts fonctionnaires qui nous font l’honneur de leur amitié, que notre combat est celui de la « France des clochers » contre celle des oligarques servis par le pouvoir. Si le pouvoir cesse de servir la France pour des intérêts étrangers à ceux du pays, cela signifie que, désertant, il abandonne le peuple français aux prédateurs du mondialisme.
On comprend qu’il veuille réhabiliter les fusillés de la Grande Guerre.
La place de monsieur Hollande n’est certainement pas devant l’Arc de Triomphe un 11 novembre, car il est un ennemi déclaré de la France que nous aimons.
A l’heure où j’écris, certains de nos camarades sont encore dans les geôles de la République « qui gouverne mal mais se défend bien ». C’est ce système là que nous devons abattre et les Français commencent à en prendre conscience. Le pays réel qu’on croyait assoupi semble bouger : le phénomène des bonnets rouges en est un signe. L’espoir est là d’autant que l’esprit des Camelots du roi souffle de nouveau sur l’AF.
Que notre prince se tienne prêt..
Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française, ce mercredi matin 13 novembre
MàJ : NOS JEUNES ET VALEUREUX CAMELOTS DU ROI SONT RESSORTIS LIBRES DU TRIBUNAL... DANS L’ATTENTE DE LEUR PROCÈS.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Retour-sur-le-11-novembre-2013