Trois militants d’Action française vont comparaître devant la justice républicaine, après avoir été interpellés sur les Champs-Élysées le 11 novembre dernier. Me Elie Hatem, qui est l’un de leurs avocats, a bien voulu répondre à nos questions.
L’AF 2000 - Dans quelles circonstances nos militants ont-ils été interpellés et traduits en justice ?
Me Elie Hatem - Nos trois jeunes militants se sont rendus sur les Champs-Elysées, à l’occasion de la cérémonie du 11 novembre. Patriotes, ils n’avaient nullement l’intention de perturber le déroulement de cette cérémonie ni de manquer de respect à la mémoire de nos soldats, lors de cette journée nationale. A l’instar d’un très grand nombre de Français, ils sont mécontents du gouvernement voire du régime républicain. Par solidarité avec les grévistes bretons et pour démontrer ce sentiment qui s’est généralisé dans la société française, ils ont eu l’idée de porter des bonnets rouges. Ils n’ont donc ni hué le Chef de l’Etat, ni porté atteinte à l’ordre public, comme il a été prétendu. Ils étaient parmi une centaine de personnes qui, en raison de ce port de bonnet, ont été interpellés.
Que leur reproche-t-on ?
Il se peut que les services de renseignement aient été préalablement informés de la présence d’individus aux bonnets rouges. Par conséquent, des consignes peuvent avoir été données pour les arrêter afin d’éviter d’éventuels incidents à l’instar de ceux qui se sont déroulés en Bretagne. C’est la raison qui aurait conduit les forces de l’ordre à interpeller arbitrairement plus de soixante-dix personnes dont une grande partie a été placée en garde à vue. Dans un premier temps, il a été avancé que cette opération a eu lieu à l’issue d’une perturbation du cortège du Président de la République. Or, les arrestations ont commencé avant le passage de ce cortège. Quant à nos militants, il leur a été d’abord reproché un outrage aux forces de l’ordre, dépositaires de l’autorité publique, sous prétexte qu’ils les auraient traités de « fachistes ». Néanmoins, en raison de la qualification de ces personnes, par certains médias, de « manifestants d’extrême droite », il a été absurde et incohérent de les poursuivre pour « outrage ». Ils ont donc été accusés de violence exercée à l’encontre des agents du maintien de l’ordre. En réalité, nos militants ont été surpris de se faire arrêter alors qu’ils n’ont commis aucun délit. Ils se sont débattus lors de leur arrestation musclée et de leur menottage. Ce sont nos militants qui ont été blessés lors de cette interpellation et victimes, pour certains, de plusieurs jours d’ITT (incapacité temporaire totale) qui leur ont été reconnus par les médecins de l’unité médico-judiciaire (UMJ) qui les ont examinés lors de leur garde à vue qui a duré 48 heures.
Comment s’est déroulé leur procès ?
A l’issue de leur garde à vue, ils ont été présentés au Parquet puis renvoyés sur le champ afin d’être jugés en comparution immédiate pour les chefs d’accusation dont je viens de vous citer. Mes confrères, Frédéric Pichon et Fabrice Delinde, et moi-même qui n’avons pas eu le temps alors d’examiner leur dossier dans la précipitation, avons demandé le renvoi de cette affaire qui sera examinée le 18 décembre prochain, en comparution immédiate... En attendant, nous nous sommes débattus devant le tribunal de la république afin d’obtenir leur libération afin qu’ils puissent comparaître librement devant cette juridiction. Cela n’a pas été facile du moins pour l’un d’entre eux, comme s’il s’agissait d’un crime de lèse-majesté.
Etes-vous confiant pour la suite de cette affaire ? Que risquent-ils ?
Il s’agit d’un dossier très sensible. C’est une affaire politique et non pas de droit commun. Comme vous le savez, le gouvernement a donné des instructions en vue de condamner fermement les personnes qui ont été interpellées. Il veut en faire une question de principe. Malheureusement, le parquet est inféodé au pouvoir exécutif malgré le principe de « la séparation des pouvoirs » que la propagande républicaine veut faire avaliser par l’opinion publique. Vous constaterez que seuls des militants de l’Action Française comparaîtront devant le tribunal de la république. Par expérience et pour avoir plaidé des affaires relatives à nos militants, la justice républicaine prononce des peines disproportionnées voire absurdes à leur encontre.
Aujourd’hui, l’Action Française dérange le pouvoir républicain car, en pleine expansion, elle risque de drainer derrière elle un mouvement populaire incontrôlable. Déçus par le système, par les partis politiques et par la propagande républicaine exercée d’une manière outrancière depuis des décennies, les Français peuvent manifester un engouement pour nos idées et nos valeurs qui sont ceux du pays réel séparé par un grand fossé du pays légal. La fragilité de la république explique la dérive totalitaire de ce régime dénudé de toute légitimité, qui se permet de critiquer les régimes des autres pays... Je ne peux donc pas prévoir les sanctions qui seront octroyées par le tribunal de ce régime.
Propos recueillis par François Marcilhac - L’AF 2874
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Repression-politique-Me-Elie-Hatem
Répression politique : Me Elie Hatem : "L'AF dérange le pouvoir."
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