Les difficultés apparentes à gérer le problème de l’immigration en général et la question des immigrés clandestins en particulier semblent avant tout liées à un état d’esprit présent communément en Europe et en Amérique du Nord. Tant en Arabie Saoudite qu’en Israël, les autorités n’hésitent pas à prendre des mesures bien plus radicales sans que cela n’entraîne de grand tollé médiatique.
Le gouvernement israélien a ainsi approuvé dimanche une série de mesures destinées à expulser des milliers d’Africains entrés clandestinement dans le pays. Selon le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ces mesures « sont nécessaires pour maintenir le caractère juif et démocratique de l’État ». Bigre ! Quand on pense que chez nous, le simple fait de parler de préférence nationale vaut déjà d’encourir les foudres de tous les médias du système…
Selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, les nouvelles mesures migratoires, adoptée dimanche 24 novembre, prévoient des sanctions contre les employeurs et des mesures financières incitatives pour leur retour au pays, avec une prime au départ passant de 1 500 à 3 500 dollars.
En outre, le ministère de l’Intérieur a préparé un projet de loi autorisant la rétention des clandestins pendant un an sans jugement. Selon le communiqué, une « installation fermée » est prévue pour les migrants arrivés clandestinement en Israël – où la construction d’une barrière de sécurité le long de la frontière sud est pratiquement achevée – et pour ceux qui se trouvent déjà dans le pays et « troublent l’ordre public ».
Les unités chargées de contrôler les migrants africains seront renforcées par 550 nouveaux officiers afin de mieux lutter contre le travail au noir.
Dans le communiqué, Benjamin Netanyahu s’est dit « déterminé » à bloquer les arrivées de travailleurs clandestins et à expulser « les dizaines de milliers de migrants clandestins » déjà installés dans les villes israéliennes.