Ce fait divers est révélateur du degré d’aveuglement dans lequel nos prétendues "élites" sont désormais engluées.
Comme on le dit parfois sur le zinc de nos derniers bistrots de province : « C’est à se la prendre et à se la mordre… » Ainsi, Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, vient-il une nouvelle fois de se faire choper la main dans le pot de confiture. Brice Hortefeux, il faut bien l’avouer, c’est un peu Fernandel qui se prendrait pour Charles Pasqua, oubliant au passage que ce n’est pas parce qu’on fut premier flic de France qu’il faut se comporter comme le dernier des ahuris.
Et le voilà qui tombe aujourd’hui de l’armoire, s’étonnant d’avoir été mis sur écoute. Ce, dans le cas de deux affaires distinctes mais concomitantes : l’éventuel financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, campagne qui aurait pu être financée par le défunt colonel Kadhafi. Dans le premier volet de cette enquête, Brice Hortefeux, suspecté de s’être rendu à Tripoli pour y chercher valises de pognon. Le second concerne un document « officiel » libyen ayant été censé officialiser cette transaction de coulisses.
Promis à être entendu par la justice, Brice Hortefeux aurait été prévenu de l’échéance par Christian Flaesch, directeur de la police judiciaire parisienne, policier émérite mis en place par Nicolas Sarkozy et maintenu à son poste par son désormais ministre de tutelle, Manuel Valls.