PARIS (NOVOpress) - Henri Guaino n’aime pas le FN, qu’on se le dise. Au point qu’il lui faut une tribune entière dans les pages du Monde pour déverser sa bile et faire part du « malaise indicible » qu’il éprouve face à un parti qu’il juge « populiste », « poujadiste », et avec lequel il ne pactisera jamais car il a « dans sa conception du pouvoir quelque chose de monstrueusement inhumain », « pas une once de considération pour les pauvres existences qui sont en jeu, pour les vies que l’on risque d’abîmer, pour les drames humains auxquels aucune conscience ne devrait rester indifférente, aucun sentiment, aucun doute. »
Rien que ça. À l’instar de ses amis de l’UMP, Henri Guaino ne recule devant aucun qualificatif, aucun superlatif, aucune insulte, pour tenter de discréditer un FN au mieux de sa forme à l’approche des échéances électorales de 2014. Dans chacune de ses lignes, l’ancien conseiller spécial de Sarkozy laisse affleurer son dépit de voir le monopole du gaullisme échapper à l’UMP. Non, Marine Le Pen n’a rien en commun avec le Général, assène-t-il. En filigrane, l’argument est toujours le même : le Front national pose des questions légitimes mais y apporterait de mauvaises réponses. Pire que celles du PS et de l’UMP depuis trente ans ? « Avec les responsables du FN, poursuit-il, il n’y a jamais de débat, seulement des affrontements ». Charlotte Soula, la marraine de son fils, directrice de cabinet de Marine Le Pen et candidate FN aux municipales dans le 15ème arrondissement de Paris, appréciera.