Dans le droit fil des rapports sur la désintégration de la France demandés par François Hollande et dans lesquels dix ministères sont impliqués – le comte de Paris, duc de France, a publié, sur le sujet, une remarquable tribune dans Le Figaro du 18 décembre –, le premier ministre a décidé d’accélérer le processus législatif visant à la ratification par la France de la charte des langues régionales et minoritaires du Conseil de l’Europe, ratification engagée par Jospin mais toujours au point mort.
Il faut en effet une modification de la Constitution. C’est en Bretagne que le Premier ministre a fait cette annonce, par démagogie, en vue de caresser dans le sens du poil les Bonnets rouges en colère. C’est aussi une des promesses du candidat Hollande.
Cette mesure ne fait que renforcer les conclusions des rapports commandés par le Président de la République, qui visent notamment à retirer au français sa place de langue de la nation pour la fondre dans un multilinguisme dont notre langue, encore internationale – mais pour combien de temps ? –, ne se relèverait pas. Alors que les jeunes Français, et pas seulement ceux issus fraîchement d’une immigration incontrôlée, ont une connaissance de plus en plus approximative du français, ils devront demain acquérir au primaire et au collège, outre l’anglais devenu de facto obligatoire, une langue régionale, la langue arabe et une langue africaine, si du moins le Gouvernement actuel arrive à ses fins.
L’Action française n’est pas opposée aux langues régionales, bien au contraire, et le faire croire serait d’une totale malhonnêteté intellectuelle. Maurras est devenu monarchiste par fédéralisme et il n’a jamais renié la langue provençale. Pour l’AF, la survivance des langues réellement de France que sont les langues historiques de son patrimoine est un trésor infini auquel la république s’est attaquée à la fin du XIXe siècle dans le seul but de déraciner les jeunes Français afin de les rendre plus malléables à sa propagande. Leur perpétuation et leur acquisition est donc légitime. En revanche, la France n’a pas à s’inscrire dans un carcan supranational européen, d’autant que si la notion de « langues régionales » a un sens pour elle, celle de « langue minoritaire », qui ne vaut que pour les empires, n’en a aucun. Car qui dit langues minoritaires dit langue majoritaire, or le français n’est pas la langue (encore) majoritaire parlée en France mais la langue des Français et la langue de la France ...sauf à considérer, comme les indépendantistes de tout poil… et les technocrates européens désireux de détruire la nation, que notre pays n’est lui aussi que le résultat d’une colonisation impériale.
Ce Gouvernement vise chaque jour à retirer une pierre à l’édifice national. En l’occurrence, il s’agit de la pierre d’angle, puisque c’est à la primauté du français qu’il s’attaque Une lutte à mort est engagée entre ce régime et la France.
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