Mariage pour tous, réforme pénale, lois mémorielles... La carrière politique de la garde des Sceaux a été marquée par des débats qui ont crispé une partie des Français. Sa vision de la famille, de la justice et de ce qui relève ou non du racisme est loin de plaire à tout le monde.
Alexandre Giuglaris : Christiane Taubira aura marqué l’année 2013. Elle aura porté la loi instituant le mariage pour tous et aura subi des attaques tout à fait inacceptables. Si ces injures doivent être condamnées très fermement, elles ne doivent pas empêcher de critiquer une action en matière de politique pénale et une pratique du pouvoir qui créent chaque jour plus de mécontentement dans l’opinion publique.
Ce mécontentement citoyen s’explique tout d’abord par les symboles que la Garde des Sceaux a mis en avant. Dès sa nomination, la ministre de la Justice a souhaité aller assister à un match de sport entre détenus plutôt que de s’intéresser aux victimes de ces détenus… Toutes ses premières déclarations n’ont eu pour objectif que de critiquer les lois de la précédente majorité et d’annoncer leur démantèlement malgré le soutien de l’opinion publique à celles-ci. Je pense, par exemple, aux peines plancher contre les récidivistes.