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L’affaire Dieudonné rappelle qu’en France, on peut offenser les chrétiens mais pas les juifs

Ce matin, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, était l’invitée de l’interview politique d’i-Télé. Au menu, l’affaire Dieudonné. Et la volonté de Manuel Valls d’obtenir l’interdiction des spectacles de Dieudonné via les préfets, au nom du risque de trouble à l’ordre public. Rappelons que diverses organisations juives ont annoncé des manifestations devant les salles de spectacle où se produirait Dieudonné, notamment attendu à Nantes ce 9 janvier. C’est Christophe Barbier qui pose les questions. Un moment mérite attention. « Par exemple, à Nantes, le fait qu’il y ait une manifestation la veille et un spectacle le lendemain, cela peut justifier un trouble à l’ordre public ? », demande Christophe Barbier. Réponse de Vallaud-Belkacem : « Ce qu’on considère généralement comme trouble à l’ordre public, c’est quand la tension est telle – et les oppositions à la tenue d’un spectacle sont un élément de tension – , la tension est telle qu’elle risque de dégénérer. »
A ce stade, comparons les événements. Lorsque des théâtres ont programmé en 2011 le scandaleux spectacle Golgota Picnic qui avait un contenu notoirement antichrétien, Civitas avait organisé une impressionnante mobilisation. Pas une représentation ne s’est tenue sans une manifestation devant le théâtre concerné. Et pour le spectacle Sur le concept du visage du fils de Dieu, des catholiques outragés ont fréquemment fait irruption sur la scène pour interrompre les profanations et les blasphèmes.
Pourtant, ni à l’UMP, au pouvoir à l’époque, ni au PS, alors dans l’opposition au niveau national mais souvent au pouvoir au niveau local, il ne fut question d’interdire ces spectacles en raison du risque de trouble à l’ordre public.

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