Mais tirez-vous surtout de l’Europe. Ce qui est déjà à moitié fait.
Ce qu’il y a de bien, avec les Anglais, c’est que lorsqu’il n’y en a plus, il en reste encore. Comment s’occuper quand on s’ennuie ? En tapant sur les Français, pardi : d’où le fameux French bashing. En 2003, lors de la seconde guerre d’Irak, alors que Tony Blair mentait comme un arracheur de dents à son propre peuple, Jacques Chirac avait les honneurs de leur presse de caniveau, la tristement célèbre « gutter press ». Parce qu’il s’opposait à cette ratonnade internationale, il n’était qu’un « ver ». Photomontage à l’appui avec notre Président d’alors en forme de lombric.
Là, voilà que ça les reprend. Une véritable manie depuis Fachoda et Mers el-Kébir. À tel point que Bernard Émié, notre ambassadeur en perfide Albion – plénipotentiaire incarnant la fine fleur du Quai d’Orsay –, a dû remettre les pendules de Big Ben à l’heure. Motif de cette énième fâcherie ? Un article publié par City A.M., quotidien économique gratuit. Lequel assure que « l’expérience socialiste de la France tourne à la tragédie » et stigmatise au passage notre « haine généralisée pour le commerce, le capitalisme, les succès et l’effort »… Ambiance.
Nicolas Gauthier Boulevard Voltaire