Hollande est toujours actuellement le président le plus impopulaire de la Vème République. La grogne fiscale continue de gronder sournoisement et les défenseurs de la famille sont toujours dans la rue. La seule chose que craint actuellement le gouvernement, c’est qu’une vraie coagulation prenne forme entre ses divers opposants qui s’allieraient dans un seul et même but : obtenir la démission de Hollande. Pour cela, le gouvernement socialiste cherche à semer la division.
Ce dimanche, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée Nationale déclarait à propos de la Manif Pour Tous : « Cette manifestation-là, elle correspond à un débat qui existe dans la société depuis longtemps. C’est une préoccupation des catholiques dans notre pays. De ce fait, je ne considère pas que ce soit une manifestation de même nature que celle qui a regroupé un certain nombre de fachos la semaine dernière ! » On voit tout de suite la manœuvre qui consiste à faire la distinction entre la Manif Pour Tous et Jour de Colère, donnant ainsi raison à Ludovine de la Rochère qui est restée en marge du 26 janvier. D’ailleurs, malgré les menaces de Valls, il n’y a eu aucun incident ni débordement permettant ainsi à la Manif Pour Tous de dire : « voyez on est pacifique, ne nous mélangez pas avec les autres ». Comment expliquer cela ? Il y a deux possibilités. Soit, la manifestation de dimanche avait une très bonne organisation (ndlr : sur twitter, certains manifestants ont remercié le cordon de sécurité d’avoir empêché les policiers en civil de s’infiltrer), soit la police est restée sage comme on le lui a ordonné. Il y a eu une douzaine d’arrestations préventives et quelques contrôles d’identité mais aucune garde-à-vue. On est donc loin des 300 interpellations du 26 janvier. Désormais, il n’y a plus aucune chance de voir un rapprochement entre Jour de Colère et la Manif Pour Tous. Tout aurait été bien différent s’il y avait eû des centaines des gardes-à-vue. Cela aurait poussé certains manifestants à se radicaliser. Au lieu de ça, Jour de Colère est isolé et apparait désormais comme un mouvement contestataire radical.