Extrait de la lettre ouverte de Daniel Hamiche, rédacteur-en-chef de l'Observatoire de la Christianophobie, à Anne Hidalgo :
"Madame, votre site de campagne « Paris qui ose » a mis en ligne hier à 10 h 15 votre communiqué relatif à la « profanation de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre ». (...)
Il existe en logique élémentaire un principe dit de “non contradiction” qui énonce que deux propositions contradictoires ne peuvent être vraies ensemble. Ainsi, votre « condamnation » verbale de la profanation de la basilique est en contradiction avec le fait pratique que figure sur vos listes de candidats aux élections municipales, une personnalité qui apprécierait qu’on rasât cette même basilique…
Il s’agit de Ian Brossat, président du groupe PCF-PG au conseil de Paris, un des porte-parole de votre campagne municipale et en cinquième position sur votre liste du XVIIIe arrondissement, précisément celui de la basilique… Répondant en octobre 2013 à la question du Journal du Dimanche : « Quel lieu de Paris souhaiteriez-vous changer ? », Ian Brossat répondait : « Le Sacré-Cœur qui est un symbole que je n’aime pas et un symbole qui visait à sanctionner, d’une certaine manière, les communards. Et donc je pense que s’il y a un endroit sur lequel on pourrait faire autre chose, ce serait peut-être le Sacré-Cœur ». Il ne vous aura pas échappé que ces inscriptions ont été tracées le 18 mars, jour anniversaire du début de la Commune de Paris dont Ian Brossat affirme, à tort, que c’est pour la « sanctionner » que la basilique a été édifiée…
Il faudra donc, Madame, que vous nous expliquiez comment vous pouvez tout à la fois « condamner » la profanation de la basilique et être, en politique, si étroitement unie à un personnage qui envisagerait avec satisfaction qu’on la rasât ! Vos communicants vont devoir beaucoup transpirer pour résoudre cette contradiction…
Daniel Hamiche
Si vous souhaitez vous aussi faire part à Anne Hidalgo de sa “contradiction”, vous pouvez la contacter ici…"