C'est un front répubicain inversé qui se joue à Villejuif (94), aux mains du PCF depuis 1925, dont Georges Marchais fut le député de 1973 à 1997. La candidate EELV, Natalie Gandais qui a recueilli 10,4% des voix s'est alliée avec le candidat (UMP) Franck Le Bohellec, (17,1%), l'UDI, Jean-François Harel (15,8%) et l'ex-PS, Philippe Vidal (10,6%). Ils affronteront au second tour la maire sortante Claudine Cordillot (PCF-PS) qui est arrivée en tête avec 32,7 %.
Alain Lipietz, ex-candidat des Verts à la présidentielle de 2002, déclare :
« Ici, la droite c'est le Parti communiste ! Depuis cinq ans, Villejuif s'embourbe dans la saleté et la délinquance. Ils bétonnent tout ce qui peut rester d'espaces verts. Les HLM sont laissés à l'abandon… Et l'équipe en place a laissé les narcotrafiquants s'installer dans la ville ».
Cet accord a déclenché les foudres de la direction d'EELV. Emmanuelle Cosse, secrétaire générale d'EELV a suspendu Mme Gandais et M. Lipietz du mouvement et immédiatement accordé le soutien officiel de son parti à Claudine Cordillot. Venue sur le marché de Villejuif, mardi, accompagnée de Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, Mme Cosse s'est attirée les huées de militants écologistes locaux. Certains ont ostensiblement déchiré leur carte du parti.
Pour Yves Contassot, conseiller (EELV) de Paris sortant,
« l'argument localiste mis en avant par Alain Lipietz n'est qu'un prétexte. Il est depuis longtemps animé par une détestation des communistes sans doute liée à sa jeunesse maoïste ».
A l'UMP, en revanche, le candidat n'a reçu aucune critique de son parti.