BRUXELLES (NOVOpress) - Les partisans de sanctions contre la Russie, notamment le Commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger et une grande partie de « l’élite » bureaucratique européenne, se plaisent régulièrement à souligner la dépendance économique et financière de la Russie des importations européennes, et par conséquent sa vulnérabilité économique.
Lien de cause à effet auquel Günther Oettinger n’a peut-être pas réfléchi, l’UE ne dispose de réserves de gaz que pour quelques jours si la Russie impose un arrêt de livraison, comme l’indique une étude réalisée par Steffen Bukold (politologue allemand, spécialiste des questions énergétiques).
En outre, la Russie semble avoir déjà trouvé des alternatives au marché européen : il se pourrait qu’il y ait un contrat d’approvisionnement de 30 ans avec la Chine. L’analyste de Citigroup Ronald Smith pense qu’un tel accord russo-chinois sera mis en place cette année.
Sans transition rapide vers les sources d’énergies renouvelables, l’UE est toujours dépendante des livraisons de gaz russe. Si l’Union européenne poursuit sa politique hostile à l’égard de la Russie, une hausse des prix ou des pénuries d’approvisionnement pourraient frapper l’économie européenne massivement… Non sans raison, l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a appelé les sanctions contre la Russie un “non-sens” (“dummes Zeug”).