La Tribune le constate en observant le marché automobile :
"la France prend des allures de pays pauvre. Les petites voitures d'entrée de gamme ont représenté 55% des immatriculations totales de voitures neuves au premier trimestre, selon les données du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Et ce, contre 52% il y a un an et 51% en 2012. Un poids énorme et démesuré. La France s'éloigne de la moyenne ouest-européenne, où les "petites" (type Renault Twingo, Peugeot 208) représentent à peine 43% des ventes.
Toutes les autres catégories de voitures chutent en France (proportionnellement) dans l'Hexagone. Les "compactes" (genre Renault Mégane, Peugeot 308) ne sont plus qu'à 30% du total, contre 31% un an auparavant. [...] Les familiales (gamme "moyenne supérieure" type Peugeot 508) pèsent seulement 12% du marché total en France, contre 13% en 2013 et... 16% en Europe occidentale. Enfin, le "haut de gamme", spécialité des constructeurs allemands que les français ne concurrencent plus, il est réduit à presque rien: 4% à peine du marché français, contre 5% il y a deux ans et 11% en moyenne pour l'Europe occidentale [...]
Favorisés par les pouvoirs publics à coup de bonus-malus et de discours et mesures anti-automobiles, ces petits modèles à zéro marge - sauf les Dacia à bas coûts - sont en grande partie produits... hors de France! L'orientation vers le bas du marché hexagonal est donc une mauvaise nouvelle pour le "made in France". [...]"