Au cœur de l’Europe du sud-est, des processus d’éclatement sont réactivés depuis quelques mois. Derrière une révolte sociale étendue aux Républiques de Bosnie-Herzégovine, du Monténégro et de Serbie, on voit poindre plusieurs mécanismes :
le rejet par les populations locales des privatisations effrénées et des abus de pouvoirs par les autorités régionales et locales dans chacune des républiques ;
la reconfiguration politique des entités créées aux accords de Dayton en 1995, et le pouvoir d’attraction de leur matrice respective (Croatie, Serbie, Turquie) ;
la renaissance de la question d’orient, avec l’essor de la politique néo-ottomane, l’action des ONG états-uniennes et l’ingérence croissante de l’UE.