Faut les comprendre, aussi : voir un campement de fortune dans le hall de l’immeuble quand on reçoit le sénateur à dîner, ça risque de lui gâter les œufs aux truffes et le Pétrus.
En ce temps pascal, il est des paraboles plus parlantes que d’autres. Celle-ci par exemple, scène vécue à la Butte-aux-Cailles, dans ce charmant coin qu’on appelle « la campagne à Paris ». Une dame fort bien mise promène son petit chien fort bien toiletté. Elle croise, assise sur les marches d’à côté, une SDF à la mine dépitée.
« Comment ça va aujourd’hui ? », lance la dame au chien.
« Pas bien, j’ai pas le moral… », murmure l’autre.
« Allons, allons, faut vous secouer ! On a chacun ses petits problèmes ! », rétorque la première d’une voix pointue. Puis elle s’en va, hautaine, en tirant son chien.
Cette histoire, c’est un peu ce qui se passe dans le VIe arrondissement, quartier encore plus chic de la capitale où prospèrent l’intelligentsia et le gratin du monde politique.