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Haine de Dieu, haine de ses disciples : des chrétiens crucifiés

La "conversion" à l'islam ou la mort : le disciple du Christ choisit la mort. Le martyre, comme cet enfant crucifié par des musulmans sous les yeux de son père. Cela se passe aujourd'hui en Syrie dans l'indifférence d'un occident renégat de ses racines chrétiennes et qui distille la même haine anti-chrétienne sous une autre forme bien préparée également en diffusant chaque année pendant la semaine Sainte des "pseudos" documents historiques visant à contredire la foi catholique et dont on n'entend jamais plus parler.

"Un chrétien sur dix dans le monde doit être prêt à payer le simple fait d’appartenir au Christ. Des chrétiens qui sont quotidiennement humiliés et persécutés. C’est le constat fait par l’AED, l’Aide à l’Eglise à détresse. Pour leur rendre hommage, l’AED organise depuis six ans la « Nuit des témoins ». Pendant plusieurs jours, de grands témoins d’Irak, de Centrafrique, ou encore d’Egypte ont rencontré les fidèles à Strasbourg, Marseille, et Bordeaux. Ce vendredi ils sont à Paris où l’évènement se terminera par une messe et une veillée à la cathédrale Notre-Dame.

Parmi eux, il y a la religieuse syrienne Raghida. Docteur en sciences de l’éducation, elle a été à la tête de l’école du patriarcat gréco-catholique à Damas, la capitale syrienne. Aujourd’hui, elle vit en France. Sa mère et ses six frères et sœurs sont toujours en Syrie, où leurs vies sont tous les jours en danger et où ils subissent de nombreuses pressions. Elle est interrogée par Audrey Radondy.

"Dans les villes ou villages qui sont occupés par les éléments armés,les djihadistes et tous les groupes musulmans extrémistes proposent aux chrétiens soit la chahada (la profession de foi musulmane, ndlr) soit la mort. Quelques fois, on demande une rançon. Donc, c’est entre la chahada, la rançon ou la mort. C’est impossible de renier leur foi donc, ils subissent le martyr. Et le martyr d’une façon extrêmement inhumaine, d’une extrême violence qui n’a pas de nom. Si vous voulez des exemples, à Maaloula, ils ont crucifié deux jeunes gens parce qu’ils n’ont pas voulu dire la chahada. Ils disent «
alors, vous voulez mourir comme votre maître en qui vous croyez. Vous avez le choix : soit vous dites la chahada, soit vous êtes crucifiés
». Et bien non, on sera crucifié. Il y en a un qui a été crucifié devant son papa. On a même tué son papa. Ce qui s’est passé par exemple à Abra, dans la zone industrielle, dans la banlieue de Damas. Au fur et à mesure où on entrait dans la ville, on commençait à tuer les hommes, les femmes et les enfants. Etaprès le massacre, on prenait les têtes et on jouait au foot avec leurs têtesEn ce qui concerne les femmes, on prenait leurs bébés et on les accrochaient aux arbres avec leurs cordons ombilicaux. Heureusement, l’espérance et la vie est plus forte que la mort. Après une accalmie et la reprise de l’armée de la ville, on fait des messes de requiem, on continue et la prière se fait encore plus intense. 


Et donc face à ces atrocités, comment arrivent-ils à vivre au quotidien ? 
Ils vont dans des endroits un peu plus calmes parce que les combats se concentrent dans des régions ou dans des villes. Les gens se dirigent vers des zones plus calmes, soit chez des parents soit chez des amis. Les denrées alimentaires manquent. Dans certains endroits, il y a quelques légumes mais ils sont hors prix parce que la vie a augmenté de 500%, pour ne pas dire plus. Il y en a certains qui touchent encore un petit salaire. Il y a encore certains fonctionnaires qui se rendent à leur travail à leurs risques et périls. Ils ne savent pas si en allant à leur travail, ils retourneront vivants ou pas. Et c’est la même chose pour les jeunes qui vont à l’école ou à l’université, puisque pour ne pas laisser les gens dans le sentiment d’attendre la mort, il y a des institutions qui continuent avec ceux qui peuvent y accéder. Il y a une solidarité qui s’est créée entre les personnes. Lorsque le carburant, le gaz, l’électricité et même le pain manquent, les voisins se prêtent entre eux. Le plus grand souci, c’est le souci des enfants" (suite). 

Le Salon Beige

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