Entretien avec Renaud Camus
Avec un chef de l’État au plus bas dans les sondages et un Premier ministre qui doit se bagarrer pour convaincre les députés de sa majorité, on constate une extraordinaire fragilité du gouvernement : est-ce inquiétant selon vous ou un mal nécessaire pour avancer ?
Pardonnez-moi, mais je n’arrive pas à m’intéresser sérieusement à ces choses-là. Il y a le feu à la nation — alors, savoir si Manuel Valls va trouver deux ou trois voix pour son pacte de responsabilité… Il s’agit bien de ça ! D’un autre côté, j’aime trop la France pour être jamais partisan de la politique du pire. Mais je ne pense pas que nous pourrons faire l’économie d’un grand ébranlement, qui permette enfin aux vraies questions d’affleurer.
L’affaire Alstom signe-t-elle le nécessaire retour du protectionnisme pour la France ?
Mais ça aussi, c’est un détail, au regard des véritables enjeux ! À quoi servirait-il de garder Alstom à une France qui ne serait plus aux Français ?