C’est une confirmation pointée par les instituts et les politologues dans les toutes dernièes enquêtes d’opinion, mais nous n’avions pas besoin qu’elle soit réitérée pour le savoir: le taux d’abstention sera bien la clé de ce scrutin. Selon un sondage OpinionWaypour 20 Minutes publié hier sur le site du quotidien gratuit,« l’abstention s’élèverait à 60% en France (dimanche prochain) , en baisse de 3 points par rapport au 17 mai». «Ce regain civique est-il expliqué, ne profite pas aux deux partis qui arrivent à égalité en tête des intentions de vote avec 21%, l’UMP (-2%) et le FN (-1%). Avec une si faible participation, difficile de dire qui pourra finalement virer en tête». Pour autant analyse Bruno Jeanbart, directeur général d’Opinionway, «plus la participation sera élevée, plus les chances du FN d’arriver premier seront élevées car l’électorat sociologique du FN, plutôt jeune et plutôt CSP - ,est le plus abstentionniste. Tout dépendra de la volonté de l’électorat de Marine Le Pen, le plus eurosceptique, de la placer en tête, s’il pense que ça peut constituer un tournant dans la vie politique française. L’UMP, elle doit se battre avec la démobilisation de ses électeurs, qui souffrent d’un effet post-municipales et peuvent être séduits par une offre électorale plus conséquente. C’est d’ailleurs un des échecs de l’UMP dans cette campagne, dit Bruno Jeanbart, mais l’intervention de Nicolas Sarkozy (sa longue tribune pro européiste publié hier dans Le Point et Die Welt, NDLR) peut servir de déclencheur»…
La question est en effet de savoir si les Français oublieront que Nicolas Sarkozy a soutenu, accompagné, validé toutes les dérives et les tares de l’Europe de Bruxelles qu’il dénonce aujourd’hui…sans la remettre en question. Les Français ont-ils compris que lelangage patriotique tenu aux Français sur le thème Je vous ai compris, est une posture habituelle de l’UMPS avant les élections, pour mener une fois celles-ci passées les mêmes politiques mortifères , pour empêcher le FN d’accéder au pouvoir? Français, vous avez la mémoire courte?
Une autre enquête, Harris Interactive pour le Parisien - Aujourd’hui en France et LCPréalisée cette semaine, place pour sa part le FN, avec 23% des intentions de vote devant l’UMP (21%) et le PS (16%), le quotidien relevant que «l’annonce des baisses d’impôts pour les ménages les plus modestes la semaine dernière par Manuel Valls n’a visiblement pas eu d’effet positif sur l’électorat. Pas plus que les appels répétés des responsables du PS et de l’UMP à faire barrage au populisme et à l’extrême droite.»
Mercredi, le site du JDD, a rappelé avec raison, à la lecture des «intentions de vote exprimées au niveau national via l’eurorolling, publié chaque jour sur le site de Paris Match, que «ces sondages reflètent un état des rapports de force sur l’instant et non une prédictiondes résultats de l’élection. Le niveau de l’abstention, en premier lieu, est la principale inconnue du scrutin».
Ce qui est pour le coup de l’ordre de la certitude, c’est que le mauvais procés fait au FN dans les tous derniers jours de cette campagne des élections européennes, n’aura certainement pas l’effet escompté sur l’électorat par ses initiateurs. L’ association intitulée Maison des potes, sous-bidule de la coquille vide socialiste SOS racisme, a déposé plainte jeudi contre le Front National qui, dans un guide pratique à usage des élus municipaux, recommande de prôner la « priorité nationale » pour les familles françaises dans l’attribution des logements sociaux. Le site du Monde, dans un article mis en ligne hier, indique que la Maison des Potes, qui a saisi le procureur de Nanterre en charge des dossiers de discriminations, vise dans sa plainte les personnes qui ont publié le petit guide pratique de l’élu municipal FN , paru en septembre 2013 et rendu public à l’automne». «Selon elle, Commettre une discrimination dans les attributions de logements sociaux en priorisant les Français sur les étrangers est passible de 75 000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement pour un dépositaire de l’autorité publique, en l’occurrence un élu qui siège dans une commission d’attribution de logement d’un organisme HLM. »
Si vouloir que ses compatriotes soient prioritaires dans leur propre pays est en effet un délit pour l’UMP, le PS et les autres partis du Système, le microcosme politico-médiatique tente aussi, avec à notre avis la même maladresse, de susciter l’indignation des Français avec les derniers rebondissements de l’affaire Leonarda. En l’espèce, il est reproché au vice-président du FN, Florian Philippot, d’avoir diffusé sur le réseau social une photo de la désormais célèbre jeune fille Rom, sur laquelle elle apparaît faisant le V de la victoire, sur fond de drapeau européen et assorti dans une bulle des propos qu’elle a tenus le 21 mai surFrance Info : «On attend que notre passeport croate soit prêt et on est libre, on peut aller où on veut après.» Tweet qui tire de ceux-ci la conclusion suivante: Le 25 mai, votez Front National.
Dans les faits, l’hebdomadaire Valeurs actuelles qui s’est procuré une note du service de sécurité intérieure de l’ambassade de France au Kosovo, explique dans son dernier numéro que le père de Leonarda a entrepris des démarches pour changer de nom – une possibilité de changer de patronyme qui est offerte au Kosovo tous les cinq ans!- et acquérir nationalité croate. Un changement de nationalité et de nom dont profiterait la très vindicative léonarda Dibrani, qui affirme, la Croatie étant membre de l’UE, qu’elle reviendra «en France un jour ou l’autre», et qui prendrait ainsi le nom de son père ( «Tahiri») .
Conscient que tout aveu de faiblesse dans le dossier Rom, incarné symboliquement par le cas de la famille Dibrani-Tahiri, accélèrerait se descente aux enfers dans les urnes, le gouvernement joue la partition de la fermeté. L’Express le rapportait mercredi, «le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, répond d’un simple non à cette possibilité» d’un retour de cette famille. «Manuel Valls a lui aussi écarté la possibilité d’un retour en France via un changement de nationalité de la famille. Cette famille, la famille Dibrani -vous savez quelle était ma position lorsque j’étais ministre de l’Intérieur- n’a rien à faire en France, donc elle ne viendra pas en France.»
De mâles déclarations qui visent à effacer le souvenir de l’humiliation subie en octobre dernier par François Hollande, et à travers lui de la fonction qu’il incarne si mal, qui avait choqué les Français . Il avait jugé habile d’offrir à Leonarda de rentrer en France, mais sans sa famille, ce qui lui avait valu un tacle sévère de la collégienne affirmant avec hauteur vouloir se réinstaller chez nous avec tous les siens. Or, L’express a beau jeu de rappeler que désormais «ce retour serait légal. En effet,une fois membre de l’Union, la famille de Leonarda pourrait venir en France pour 90 jours maximum, la Croatie n’étant pas membre (pas encore, NDLR) de Schengen».
Ce nouveau développement de l’affaire Leonarda peut paraître anecdotique au regard du laxisme délirant , plus général, dans la gestion des flux migratoires, notamment non européens. Une tiers-mondisation de notre pays que les contribuables français, impitoyablement étranglés, matraqués , payent également au prix fort. Cet immigrationnisme teinté de pseudo-justifiications économiques et droit-de-l’hommistesillustre parfaitement le double langage des partis d’un Systéme débile (au sens étymologique du terme) qui s’est débarassé, par idéologie et/ou lâche soulagement des instruments du pouvoir garanrtissant la préservation de nos libertés, de notre souveraineté, de notre identité.
Ce déclin, Bruno Gollnisch le réaffirme, n’est pas une fatalité, un coup d’arrêt, avant la nécessaire reconquête, peut lui être porté dés dimanche prochain. Pour la France et les Français d’abord, l’Europe des nations libres, aux urnes citoyens!