+ VIDEO - Le bureau politique du parti, au bord de l'implosion suite à l'affaire Bygmalion, se réunit ce matin. Jean-François Copé y joue sa place. Nicolas Sarkozy est « très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité » confesse Brice Hortefeux.
8h11 Sarkozy « très mécontent » - Brice Hortefeux, l’un des plus proches de Nicolas Sarkozy, a assuré que l’ex-chef de l’Etat était « très mécontent de voir son nom associé » à la « curieuse actualité » autour de Bygmalion. Nicolas Sarkozy est « très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité », a assuré le député européen, alors que deux protagonistes de l’affaire Bygmalion ont assuré que les « fausses factures » en cause visaient à couvrir des dépassements de frais de sa camapgne en 2012.
------------------------
7h57 Fin des perquisitions - Les perquisitions entamées lundi dans les locaux de l'UMP et dans ceux de la société Bygmalion, dans le cadre de l'enquête sur un système de fausses facturations présumées, se sont terminées tôt mardi matin, a-t-on appris de sources proches de l'enquête. Les perquisitions, menées par le parquet de Paris avec l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, ont pris fin vers 05h30 chez Bygmalion et vers 06h à l'UMP, ont précisé ces sources.
------------------------
6h50 La journée de tous les risques - Les ténors de l’UMP se réunissent mardi matin pour tenter de dénouer l’une des plus grave crise qu’ait connue leur parti depuis sa naissance en 2002, avec une question brûlante: le sort de son président Jean-François Copé. Partira, partira pas ? Le député-maire de Meaux a démontré sa pugnacité lors de la précédente convulsion à l’UMP, l’interminable duel entamé fin 2012 avec François Fillon pour la direction du mouvement. Mais là, estime un responsable du mouvement, « il ne pourra pas sauver sa tête. C’est du lourd, du très lourd ».
Pour beaucoup, il y a péril dans la demeure UMP. L’affaire Bygmalion - société de communication fondée par deux proches de M. Copé - avait commencé par des soupçons de favoritisme. Elle n’a cessé d’enfler et de proliférer pour atteindre, à l’issue de la folle journée de lundi, l’ancien président Nicolas Sarkozy. L’affaire Bygmalion, « c’est l’affaire des comptes de campagne de Sarkozy », a accusé l’avocat de cette agence, Me Patrick Maisonneuve, parlant de « fausses factures ».
Tout nouvel eurodéputé - ce qui lui confère une immunité face à la justice, même s’il a dit qu’il n’y recourrait pas - Jérôme Lavrilleux, jusqu’à dimanche directeur de cabinet de M. Copé, a corroboré cette version, reconnaissant en larmes que des meetings du candidat ont été indûment facturés à l’UMP (voir vidéo ci-dessous). Un « dérapage » dans « l’engrenage irrésistible » de la campagne, a-t-il concédé, en exemptant Sarkozy et Copé. En revanche, lundi soir, le trésorier de campagne de M. Sarkozy, Philippe Briand contestait auprès la version de Me Maisonneuve.
Folle journée
Cette folle journée a également vu une perquisition au siège parisien de l’UMP qui se prolongeait au milieu de la nuit et par la garde à vue de l’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy Claude Guéant dans un autre dossier, l’arbitrage Tapie. Le tout au lendemain de la victoire FN au européennes, l’UMP perdant plus d’un tiers de ses 29 élus au Parlement de Strasbourg, et se faisant dépasser de 4 points par le parti de Marine Le Pen. La crise est donc politique, financière, judiciaire et morale, jugent plusieurs caciques. L’UMP « est atteinte dans sa crédibilité » et « son honneur est mis en cause », a déploré l’ex-Premier ministre François Fillon.
Alors que faire ? Pour certains, de plus en plus nombreux, l’équipe dirigeante doit démissionner collectivement, comme l’a demandé lundi soir sur France 2 l’ancien secrétaire général de l’UMP Patrick Devedjian. « Copé continue à tirer tout le monde vers le bas, il est sur un toboggan qu’il ne peut plus remonter », souligne un important élu régional.
Certains avancent à l’idée d’une direction provisoire collective, le temps que l’enquête s’achève. Jean-Pierre Raffarin a suggéré la mise en place d’un « conseil d’éthique et de gouvernance » désigné par le bureau politique. Pour Nathaliie Kosciusko-Morizet, chef de l’opposition parisienne, il faut convoquer un congrès « pour interroger les militants sur une alliance avec le centre », un des points chauds en débat.
« Le BP décidera, je l’espère, un audit rapide des comptes de l’UMP, sous l’autorité de personnalités indépendantes », a souhaité Mme Kosciusko-Morizet. Elle suggère aussi un congrès pour consulter les militants sur notamment l’alliance avec le centre. Ce serait un retour aux sources puisque Jacques Chirac avait voulu une organisation unique afin d’éviter un 21 avril à l’envers.
Réactualisation de l'article en cliquant sur le lien ci-dessous
source : Afp via les Echos :: lien