Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté de l'enseignement et doctrine de l'Eglise

De Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :

"La polémique déclenchée après l’intervention de l’association Alliance Vita au lycée catholique Gerson soulève de façon inquiétante la question de la liberté d’enseignement de l’Église.

[...] En diligentant dans la foulée une enquête et une inspection,la mairie de Paris et le ministère de l’Éducation nationale ont fait de la surenchère dans l’intimidation. Car ne nous y trompons pas, derrière cette affaire, c’est la possibilité même de continuer à transmettre la vérité qui est en jeu. Oui, l’avortement est un « crime abominable » selon l’expression même du concile Vatican II (Gaudium et spes, n. 51) qu’a reprise le pape François dans un discours très ferme le 11 avril dernier (1). Oui, la pilule du lendemain peut conduire, selon l’instruction Dignitas personae promulguée par Benoît XVI en 2008, à « l’avortement d’un embryon », et constitue dès lors « un meurtre direct » et « un acte gravement immoral » (Dignitas personae, n. 23 sur les produits interceptifs). 

Cette tentative de bâillonner l’enseignement moral de l’Église s’inscrit dans une stratégie plus globale, comme en témoigne l’attaque inouïe lancée le 5 février contre le Vatican par le Comité des Nations-Unies sur les droits des enfants. L’intellectuel italien Massimo Introvigne a évoqué à ce sujet une « déclaration de guerre de l’ONU à l’encontre de l’Église ». Dans son rapport officiel, cette commission somme en effet le Saint-Siège d’engager des réformes urgentes, à commencer par supprimer de ses établissements les manuels scolaires contrevenant à l’« égalité de genre », revoir le concept ambigu de « complémentarité naturelle entre l’homme et la femme », « reconsidérer sa position sur l’avortement » en « réécrivant le Code de droit canonique » pour y faire figurer les circonstances dans lesquelles il serait dorénavant permis, garantir aux adolescents scolarisés dans ses écoles un accès à la contraception et aux services de santé reproductive… Pour ces « experts » de l’ONU, l’Église doit impérativement changer son enseignement auprès des jeunes en matière de « doctrine sur l’homosexualité, l’avortement et la contraception ».

L'enseignement catholique doit vraiment être catholique et ne pas proposer simplement une découverte de la foi... :

[...] À ce titre, les enjeux scientifiques, éthiques et philosophiques du respect de la vie humaine depuis sa conception jusqu’à son terme naturel ne devraient pas être relégués par principe à des temps de « catéchisme non obligatoire » mais faire d’abord l’objet d’un enseignement rigoureux (pendant les cours de SVT et philosophie notamment) dispensé par des professeurs « fidèles au message de l’Église, compétents, cohérents, convaincus, maîtres de savoir et de vie ». [...]

Michel Janva

Les commentaires sont fermés.