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Pour en finir avec le 14 juillet ...

La rumeur courait partout depuis des semaines. 
Des soldats algériens au 14 juillet ! 
On a parlé de bataillons, ils ne seront finalement que trois avec un drapeau. 
La raison de leur présence ? La commémoration de la participation des troupes coloniales à la Grande Guerre de 14-18 ... 
Encore un enfumage de la "Gôôôche" bobo pour nous faire avaler que l'action des troupes coloniales (dont les effectifs ont constitué moins de 1% des combattants de 14-18) a eu un rôle déterminant dans le conflit. Mensonge, encore et toujours du mensonge. 
Je m'incline bien évidemment sur les 80 000 combattants des anciennes colonies tombés durant ce conflit. Cette guerre était atroce, ceux qui l'ont faite quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent méritent notre respect. 
Mais cette guerre nous a surtout coûté à nous peuples européens, à nous français. J'y ai perdu un arrière-grand-père et plusieurs membres de ma famille, comme vous, comme beaucoup de français pour qui cette guerre à constitué une saignée de l'horreur, un cataclysme démographique, physique, culturel, moral et social, comme le souligne Dominique Venner dans son ouvrage sur la question (Le siècle de 1914 - à lire absolument). 
Autre chose, les morts algériens de 14-18 sont morts pour la France, au sein de l'armée d'Afrique, partie constituante de l'armée française. 
Alors, que viennent faire ce porte-drapeau de l'armée algérienne et ses deux gardes sur les Champs-Élysées ? De la propagande, de la belle propagande comme d'habitude. 
Car c'est cela finalement le 14 juillet. 
Depuis la prise de la Bastille, cette "fête" n'a d'autre but que de célébrer le triomphe des Lumières sur la Tradition, du bourgeois sur les ordres anciens, du progrès sur la coutume ... 
Entendons-nous bien, je ne suis pas royaliste ni conservateur. Simplement, nous savons tous quels sont les fruits qu'a donné cette "révolution", nous en subissons chaque jour le poids et chaque jour nous œuvrons à en combattre les effets. 
Le 14 juillet est donc une immense opération de communication destinée à revivifier le mythe d'une "délivrance" de l'obscurantisme. Qui dit opération de communication dit acteurs. Et quels acteurs a-t-on choisi pour cette pantalonnade ? Ceux-là même qui auraient et pu et dû être les garants des dérives révolutionnaires, des délires post-soixante-huitards, du bougeoisisme geignard, d'une France dépecée par les libéraux, de la structure familiale détruite par les bobos : l'armée. 
De fait, chaque année, on rejoue la scène de la soumission. Une armée, de plus en plus squelettique, dépouillée en hommes, armes, budgets et moyens d'actions se met sur son 31 et s'en va prêter hommage au dernier guignol sorti de l'ENA !
Que c'est beau ! Que c'est beau ces généraux bardés de médailles, aux gueules de reitres, aux profils augustiniens qui claquent des saluts militaires au VRP Chirac, au nain hystérique Sarkozy et à bozo le clown lubrique Hollande. Avec la même constance, le menton haut, le regard clair planté sur la ligne des Vosges, le sourcil velu et froncé, le militaire français s'en va sucer les Weston du ptit François, fils monstrueux de la Révolution, bâtard jovial de l'ordre bourgeois, de la faconde gauchiste et du libéralisme sauvage. 
Ahhh, François ! Lui qui n'a jamais entendu autre chose siffler à ses oreilles que des balles de tennis, il doit en tenir une belle en passant en revue les troupes. Pensez donc à ce qui peut traverser l'esprit d'un gauchiste des beaux quartiers, d'un énarque antimilitariste dans les années 70, d'une ministre de la justice ancienne indépendantiste marxiste, d'un opposant farouche à toute structure verticale et identitaire (ce qu'est encore un peu l'armée, malgré tout) ... La jouissance de ces servants du Système qui réalisent qu'il ont tous pouvoirs sur ces hommes qui incarnent exactement ce qu'il combattent. 
Par respect pour les nombreux membres de ma famille et les amis ayant servi ou servant dans les armées, j'arrêterai là mon propos sur ce qui reste de cette Institution, non sans souligner - n'en déplaise aux doux rêveurs - qu'il n'y aura jamais de putsch dans ce pays. 
En colère oui, mais disciplinés et bien nourris quand même !
Demain donc, nous assisterons à la même mascarade, au même théâtre de boulevard avec musique, grosses voitures, claquements de talons, petite larme de circonstance ...
Demain encore le Système rejouera la grande scène de la communion nationale dans l'esprit de 1789 ... 
Libre à vous d'y participer, après tout il y a le bal populaire et le feu d'artifice, c'est sympa. 
Libre à vous de regarder le défilé et de croire que les engins qui brillent donnent toujours la mesure de notre puissance militaire. 
Libre à vous d'aller siffler Flamby ou ses invités, cela fera du spectacle. 
Pour ma part, je vais aller avec mon fils au monument aux morts de 14-18, vous savez, celui qui est au centre du village. 
Là-bas sont gravés les noms de jeunes hommes, morts pour la Patrie. Ils sont les héros malheureux de notre peuple. Leur exemple est inutilement beau et pourtant d'une grande puissance mobilisatrice. 
Nous y déposerons quelques fleurs et je lui parlerai de son arrière-arrière grand-père, tombé noblement au champ d'honneur, un matin de septembre 1916. 
J'invite chacun d'entre vous à faire de même, parce qu'après tout, une fête nationale devrait honorer le sang, la terre et les morts. Et c'est sur ce socle qu'on refonde un combat, celui du sens de l'Histoire.

A. de Robert, porte parole du M.A.S.

http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/07/14/pour-en-finir-avec-le-14-juillet-5410321.html

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