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Suppression progressive et sournoise des prestations familiales

COMMUNIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE SOS FUTURES MERES :

"Un "coup de rabot" ! Manifestement, les journalistes qui émargent à 15 ou 20 000 € mensuels n'ont certainement jamais vu un rabot de leur vie ! Dimanche et lundi, les professionnels du "PAF" évoquaient un simple coup de rabot pour la prime de naissance dès le second enfant. Mais, lundi soir, la prime de naissance pour le second enfant est passée à la tronçonneuse : elle est carrément divisée par trois, passant de 923 € à 308 €. Imaginons une seconde un jeune couple attendant un second enfant qui envisageait l'achat d'un véhicule d'occasion : par exemple une 205 à 900 € (le prix actuel d'une telle occasion en état de marche). Et maintenant, on va leur verser généreusement 300 €, le prix d'un lave-linge bas de gamme !

Les Chazal, Pujadas et autres Coudray envisageraient-ils de voir leur salaire réduit de 15 000 à 5 000 € mensuels. Le rabotage évoque l'élimination du superflu, pas de l'essentiel. Mais à part les familles qui en seront victimes, les Français retiendront l'expression de "coup de rabot" soit une réduction d'environ 1%. D'autant plus que la CNAF, structurellement excédentaire depuis des décennies doit supporter des dépenses qui ne la concernent en aucune façon : revenu de solidarité active, majoration des pensions de retraite pour charges de famille, allocation logement étudiant....... Et c'est seulement à cause de cela qu'elle se trouve déficitaire (de 2,6 milliards d'euros en 2013).

Naïvement, beaucoup de Français pensaient que "le pacte de responsabilité" présenté par l'exécutif en janvier 2014 " piétinait. Mais les salariés qui ont seulement jeté un coup d'oeil attentif sur leur bulletin de paie du mois de juillet, donc reçu début août, ont pu constaté que les charges d'allocations familiales (uniquement payées par les charges patronales) étaient passées de 5,40 à 5,25 %. Bien entendu, ces 0,15% ne constituent qu'un début ! Beaucoup se sont interrogé sur la réforme du financement de la CNAF. Mais, la réponse est d'une clarté biblique : aucun financement de substitution n'est prévu pour la simple et bonne raison car ce que prévoit ce fameux "pacte de responsabilité" en échange de la réduction progressive des charges patronales d'allocations familiales, c'est la suppression progressive et des plus sournoises des prestations familiales.

Le président du MEDEF, M. Pierre GATTAZ, connait, bien entendu, le pourquoi du comment puisqu'il en est l'instigateur faute d'en être simplement "l'idiot utile". Manifestement, ce père de cinq enfants, ne coure pas après les "allocs" pour élever ses chérubins ! Bien entendu, on ne peut lui reprocher de défendre ses adhérents, essentiellement des entreprises du CAC 40, puisqu'il s'agit de sa mission. Mais peut-il ignorer que pour survivre, ces entreprises ont besoin de clients directs ou indirects qui sont majoritairement des familles ? On peut légitimement s'interroger sur le silence radio de cinq centrales familiales sur six depuis 4 jours: auraient-ils, par hasard, été "achetés" par le gouvernement en échange de quelques prébendes : grasses subventions, reconnaissances d'utilité publiques sièges au Conseil Economique, Social et Environnemental, voire quelques rubans rouges à la boutonnière ?

Et si les familles commençaient à se fâcher ? Par exemple, dimanche 5 octobre porte Dauphine dès 13 heures ?"

Michel Janva

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/09/suppression-progressive-et-sournoise-des-prestations-familiales.html

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