"Situation surréaliste qui manifeste un summum d’incohérence au sommet de l’Etat-PS transformé en Barnum proche de chavirer, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se voit contraint de défendre la Police contre les conséquences catastrophiques de la réforme pénale supercourtelinesque concoctée par sa collègue Madame la ministre de la Justice, Christiane Taubira… ! Quand cette dernière complique comme à plaisir le travail des policiers, en le surchargeant de contraintes administratives exorbitantes à même de transformer les commissariats de police en annexes du Château de Kafka, le ministre de la police, l’ancien avocat Maître Cazeneuve, se sent obligé de… plaider pour ses troupes accablées. Il est vrai que la charrette des officiers de police judiciaire et de leurs collaborateurs est désormais pleine à craquer, du fait d’un système pervers absolument contre-productif, qui semble de façon troublante conçu pour compliquer et retarder au maximum le travail des défenseurs de la sécurité publique.
Comme l’observent, effarés, tant les professionnels de l’information que ceux de la police comme ceux de la justice qui n’ont pas perdu le Nord, les policiers doivent désormais effectuer un véritable parcours d’obstacles purement administratifs en plus de leur travail de policiers avant de parvenir à leurs fins : en principe, la conclusion d’enquêtes – policières - et l’arrestation des délinquants.
On a pu constater récemment la mise en œuvre ultrapaperassière de plusieurs mesures calamiteuses : le transfert de charge de la Justice vers la Police du « suivi de la contrainte pénale », véritable délégation des tracas… ; le devoir qu’on leur inflige de courir constamment derrière les voyous laissés en liberté qui se dérobent à des obligations dont ils se moquent, en authentiques voyous qu’ils sont ; et la remise en cadeau aux officiers de police judiciaire, ces nouveaux forçats du système Taubira, de la « transaction pénale » (joli nom) qui permet généreusement aux délinquants d’échapper à la case prison dans le nouveau Jeu de l’Oie d’une voyoucratie dorénavant officialisée. Alors voici Maître Cazeneuve, ministre de la police, promu au rang d’avocat de ses policiers, face à une Justice gauchie qui les fait tourner en bourriques pour le plus grand amusement des truands. Cela à l’heure où la France fait face à un défi terroriste sans précédent.
Décidément, la France, déjà fragilisée, est entraînée dans des engrenages inquiétants : il est en effet plus que temps de plaider pour ses derniers défenseurs. Mais ne serait-il pas temps aussi que Mme Taubira, curieusement inspirée, prenne des vacances ? De longues vacances…"