Abandonné en bas du lit électoral, l'UMP n'est plus qu'un porte-jarretelles souillé.
De la fenêtre entrouverte perce le soleil d’octobre. Deux amants vautrés sur les draps. Abandonné en bas du lit électoral, l’UMP n’est plus qu’un porte-jarretelles souillé. Après l’amour, voici le combat des sexes. Grandiloquente époque, où la putréfaction des sentiments emporte les âmes les moins fragiles. La chambre est vide, la chambre est pleine. De deux corps enfantés par les 40 dernières années. Que reste-t-il à voir ?
Un papa et une maman. Sarkozy et Juppé. Le dur et le mou, le méchant et le gentil. L’excité et le sage. Les rôles sont distribués, comme dans une mécanique expressionniste, un Weimar d’après le chaos. Sarkozy, en ce début de film, joue au caïd, ravagé chaque jour un peu plus par d’affreux tics, qui vont bientôt faire passer Malraux pour une feuille morte. Sarko, c’est la virilité, surjouée à la manière du grand Sardou de 76. En face, la pornocratie cruelle et télévisée nous sert un Juppé maternel, doux, consensuel antiraciste, courtois, mou, respectueux de l’islam… La gauche a son candidat !