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Cheyenne-Marie Carron : “Mon prochain film traitera du racisme anti-blanc”

Jacques de Guillebon : Le personnage principal de votre filmL’Apôtre est un musulman qui se convertit au christianisme. Eût-ce pu être quelqu’un de n’importe quelle autre religion que l’islam, voire un athée ?

Cheyenne Carron (photo) : Non ! Mon film a été fait en hommage à la sœur du prêtre du village d’où je viens. Cette femme a été étranglée par un musulman, et le prêtre, son frère, a souhaité vivre auprès de la famille du tueur pour, disait-il, « les aider à vivre ». Alors, il était naturel que le héros de l’histoire soit un musulman qui, touché par la beauté de ce geste de charité, décide de devenir catholique.

Votre film a été accueilli par une presse élogieuse, mais il est diffusé dans une seule salle à Paris. Est-ce à cause de son sujet – un musulman qui se convertit au catholicisme – ou de votre place marginale dans le cinéma français ?

Je n’ai pas trouvé de distributeur pour ce film car le sujet faisait peur. Alors, avec mon film sous le bras, je suis allée frapper à la porte d’un cinéma parisien qui soutient mon travail depuis toujours, Le Lincoln, qui l’a accepté.

(…)

Mon prochain film traitera, lui aussi, d’un sujet qui n’est pas autobiographique : le racisme anti-blanc, car ce sujet n’a jamais été traité au cinéma. Il y a beaucoup de très beaux films faits sur le racisme contre les noirs, mais aucun sur celui pratiqué contre les blancs. Alors je vais corriger cela.

Dans votre film précédent, La Fille publique (2013), comme dansl’Apôtre, les éléments autobiographiques sont évidents. Serez-vous encore, d’une façon ou d’une autre, le sujet de votre prochain film ?

La Fille publique était, effectivement, le récit de ma vie à l’assistance publique mais L’Apôtre est, comme je l’ai dit, un hommage à un prêtre que j’ai connu, et non pas le récit de ma propre conversion. Mon prochain film traitera, lui aussi, d’un sujet qui n’est pas autobiographique : le racisme anti-blanc, car ce sujet n’a jamais été traité au cinéma. Il y a beaucoup de très beaux films faits sur le racisme contre les noirs, mais aucun sur celui pratiqué contre les blancs. Alors je vais corriger cela.

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