À vous croire, le gouvernement mentirait sur les chiffres réels de l’insécurité. Est-ce dû à la seule politique « angélique » de Christiane Taubira ?
Le gouvernement ne ment pas, stricto sensu. Tous mes chiffres proviennent de sources officielles, services de police ou de gendarmerie, offices centraux divers, accessibles à qui les recherche. Mais le gouvernement « vend » comme une vraie baisse, à des journalistes toujours plus incompétents ou complices, de simples effets de déplacement – par exemple entre les cambriolages de résidences principales, en baisse, et des maisons de campagne; et là, ça augmente fort.
Or, la baisse serait réelle si à la fois les cambriolages diminuaient à la ville et dans la France rurale. Sinon, c’est de la poudre aux yeux. Donc, côté officiel, on a de petits mensonges par omission, divers effets de com’ et diversions destinés à berner le public – mais pas de trucage des chiffres eux-mêmes.
Quant à Mme Taubira, on est loin de l’angélisme. Elle est dans l’application fanatique de toutes les pires recettes de la « politique de l’excuse », qui consiste à avoir pour les victimes le plus souverain mépris, et à considérer les criminels comme de pauvres victimes de l’exclusion et du racisme.
Ce que prône madame Taubira a échoué partout ailleurs – récemment, en Grande Bretagne, où les taux de récidive chez les condamnés non incarcérés étaient effarants (voir références plus bas) et cela échoue bien sûr en France. Actuellement, notre pays est au pillage – racailles autour des villes, nomades criminalisés à la campagne – et les force de l’ordre s’épuisent à arrêter des voyous, relâchés dans la foulée. J’ai donné de cela cent preuves – jamais le ministère de la Justice n’a pu objecter à ce que je démontrais.
Suffirait–il de rendre quelques prérogatives aux forces de l’ordre pour que cette criminalité puisse être endiguée ? Le malaise est–il plus profond ?
Il n’y a rien à changer – ni un homme ni un euro de plus. C’est une pure et simple affaire de volonté politique. Prouvons-le. Plus de 80 % des violences insupportables aux Français adviennent dans 26 départements métropolitains. Là, l’essentiel des infractions est le fait de noyaux durs d’individus archi-connus de la police, déjà interpellés, voire condamnés maintes fois.
Dans le respect des règles de droit, mettons ces malfaiteurs hors d’état de nuire et la criminalité s’effondrera. Et qu’on m’épargne le coup de « oui, mais d’autres bandits les remplaceront ». Car la loi des rendements décroissants joue aussi dans ce cas : après deux ou trois « écrémages », les volontaires se font rares… Il y a cent exemples de cela.
Enfin, démanteler ces noyaux durs ne remplit pas les prisons, puisque au maximum, cela concerne quelque trois mille voyous hyperactifs pour la métropole.
À juste titre, la multiplication des crimes et des délits peut susciter nombre de fantasmes, principalement quand des adolescents issus de l’immigration s’y retrouvent surreprésentés. Qu’en est–il exactement ?
Voici les données fournies par « L’Essor de la Gendarmerie » de juillet 2015, toutes issues des statistiques de cette arme. Qui a commis l’essentiel de la criminalité en France métropolitaine sur quinze mois en 2013–2014 ? Je cite les divers rapports remontés du terrain :
• Dans la périphérie des villes : « Néo–banditisme des cités », « Bandes criminalisées des cités » (Île-de-France)… « Banditisme local lié aux pays du Maghreb » (Aquitaine, Midi-Pyrénées)… « Banditisme local issu des cités sensibles » (Centre, Poitou-Charentes, Limousin)… « Bandes criminelles des cités » (Bretagne, Haute et Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire)… « Groupes criminels issus des banlieues » (Nord-Pas-de-Calais, Picardie)… « Bandes des cités sensibles » (Alsace-Lorraine, Champagne-Ardenne)… « Banditisme des cités » (Bourgogne, Franche-Comté, PACA)… « Gangs issus des cités sensibles » (Auvergne, Rhône-Alpes). Faut–il un dessin pour saisir qui cela concerne ?
• À la campagne : « Organisations criminelles de langue roumaine »… « Membres de la communauté des gens du voyage » (sédentarisés ou non). Là aussi, c’est clair.
La catastrophe engendrée par les « Taubira britanniques ».
Exemples britanniques de politique à la Taubira : pour 2012 (Angleterre et pays de Galles), sur 1.641 auteurs d’un vol à main armée, seuls 350 ont été incarcérés ; sur 12.309 individus condamnés pour une infraction violente, 988 ont été emprisonnés. Crimes sexuels : 15.900 condamnations, 5.483 incarcérations, etc.
[Source, Daily Express, 20/10/2013] : de juillet 2012 à mars 2013, des individus condamnés à des peines alternatives à la prison (bracelet électronique, travaux d’intérêt général…) ont commis 93.600 infractions (inenvisageables s’ils avaient été incarcérés), une toutes les six minutes ; dont 472 agressions sexuelles, 5.800 infractions violentes et 4.500 cambriolages.
Durant l’année 2012, 56 homicides et 111 viols ont été commis par des condamnés non incarcérés.