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Regard sur l'actu (6)

La majorité sexuelle en Belgique à 14 ans ?

La Belgique, par l'intermédiaire de la droite flamande (eh oui!), réfléchirait à la possibilité d’abaisser l'âge de la majorité sexuelle à 14 ans, alors qu'il est actuellement de 16 ans. En France l'âge de la majorité sexuelle est fixé à 15 ans. Rapidement, cette actualité, qui s'ajoute aux revendications LGBT et au « plug anal » de la place Vendôme a été perçue comme un nouveau signe du lobby œuvrant à l'hypersexualisation des Européen(ne)s. Certains y ont même vu la patte des « réseaux pédophiles ». 14 ans semble en effet l'ultime limite sur ce sujet. En Europe le fait apparait pourtant, à mon étonnement, assez répandu, puisque c'est déjà l'âge légal en Allemagne, en Autriche, en Hongrie, au Portugal ou en Italie. Il est même de 13 ans en Espagne, contre 16 ans au Pays-Bas, en Ukraine, en Russie, en Finlande, en Suisse ou au Royaume-Uni. C'est en Irlande que l'âge est le plus élevé avec 17 ans. Autant dire que la situation est contrastée et qu'en changeant de 16 à 14 ans, la Belgique passerait des pays où l'âge légal est le plus tardif à ceux où il est le plus précoce. Deux ans, cela peut sembler minime pour certains mais l'adolescence est une période de la vie où chaque année compte énormément, les écarts de maturité sont déjà importants au sein de la même classe d'âge et ils deviennent abyssaux entre 14 et 16 ans. En choisissant un entre-deux, la France a fixé la barre entre la fin du collège et le début du lycée. Mais alors pourquoi le gouvernement belge envisagerait-il de changer cet âge légal? Ce projet viendrait du fait que 25% des jeunes Belges auraient leur premier rapport sexuel avant 15 ans. Dans le même temps, une pédopsychiatre nous apprend dans le Figaro que 12 à 15 ans « c'était l'âge des premiers baisers, c'est devenu celui des premières fellations ». Des phénomènes qui amènent en France l'ACPE (association contre la prostitution des enfants) à tirer la sonnette d'alarme sur la prostitution... au sein même des collèges. Pas étonnant dans une société où tout gravite autour du sexe, où le porno est en libre accès et où la jeunesse n'a plus véritablement d'autres rites de passage à l'âge adulte que le  « dépucelage » et le bac...

Cette actualité traduit également une tendance de nos sociétés : adapter le droit pour couvrir des situations existantes mais non majoritaires. Ainsi eu lieu de percevoir le droit comme le cadre et d'œuvrer au respect de ce cadre, nos gouvernants adaptent systématiquement le droit en fonction de ce qui serait dans l'air du temps. De fait, quel importance revêt encore le droit s'il suffit d'un peu de lobbying et de quelques études menées par des « experts » pour le changer ? Le droit n'a alors plus de sens. En déchargeant les règles de la société de leur importance et de leur portée symbolique, on sombre inévitablement dans l'anomie. Alors que c'est précisément l'absence de cadre, de limites et de décence qui rend malade notre société, puisque la transgression y est devenue la norme et l'absence de limites une preuve de progrès, nos gouvernants s'obstinent dans la dissolution de tout ce qui est en mesure de structurer les individus et aussi, dans le cas présent, de les protéger. Il serait pourtant au contraire bien plus intéressant d'offrir à notre jeunesse un peu d'innocence, de lui imposer des limites et de l'accompagner dans le chemin compliqué vers le monde des adultes et la découverte du sexe opposé...

 L'ubuesque politique des transports en France

Notre ministre de l'économie Etienne Macron a proposé récemment de favoriser l'emploi du bus pour les plus modestes d'entre nous, en fait de plus en plus de Français. Fort d'un constat sur la complexité d'ouvrir des lignes de bus en France, il souhaiterait dans un certain sens libéraliser ce secteur. D'autant que le bus à l'avantage d'emprunter des voies existantes et de pouvoir se rendre assez facilement d'un lieu à un autre du territoire. Dans le même temps, la cour des comptes dénonce le manque de rentabilité des TGV qui pourrait être fatal à la SNCF.

Cette information m'a fait sursauter puisque je disais à un proche il y a quelques jours que je ne comprenais pas que la SNCF ne fasse pas faillite. En effet le constat est simple : un train n'est pas un avion, et cette course à la vitesse, marquée par des logiques de développement qui datent des années 60 n'a plus aucun sens. Le développement de l'aviation à bas coût, qui n'existait pas il y a encore 10 ans, est aujourd'hui impossible à concurrencer pour la SNCF. Les LGV coûtent de surcroît des millions et nécessitent d'exproprier des centaines de Français et de défigurer encore plus nos paysages pour gagner 30 minutes sur un trajet Paris-Bretagne par exemple. Le financement des LGV est en partie responsable du coût démentiel des TGV, qui de fait ne sont pas remplis. Par ailleurs, d'après la Cour des comptes, la mauvaise rentabilité du TGV implique un apport de subventions de l'ordre de 80% !!!

Récemment j'ai constaté par exemple que pour un trajet sud-nord par Lyon, on pouvait débourser plus de 160 euros, le tout en étant sans place assise réservée entre Lyon et Lille ! Dans le même temps les compagnies d'aviation à bas coût vous font traverser la France en avion pour moins de 100 euros et le covoiturage de plus en plus plébiscité permet à de nombreux particuliers de limiter les frais. Or le « bilan carbone » de ces moyens de transport est catastrophique ! A cela on va ajouter des bus qui vont rouler nuit et jour, brûlant toujours plus de pétrole... Le train, ce moyen de transport populaire et qui couvrait tout le territoire a totalement perdu sa fonction sous l'impulsion de politiques d'aménagements et de développement totalement contraire au bon sens. Lignes régionales supprimées, gares fermées, prix élevés, concentration des investissements sur le TGV et les LGV qui desserviront les métropoles, la France a perdu gros en ayant une mauvaise gestion de sa politique de transport ferroviaire. À l'heure de la prétendue « transition énergétique », comment nous expliquer qu'on va : ouvrir des lignes de bus, ouvrir de nouvelles lignes d'avions et construire toujours plus d'autoroutes (gratuites?) et de voies rapides alors qu'en parallèle la SNCF ne sait plus quoi faire de ses trains « Corail » et de ses TER... ? Dans le même temps, dans le transport de marchandises, le ferroutage ne représente même pas 20% du trafic des marchandises alors que l'utilisation du train permettrait de limiter l'usage des camions et de permettre aux entreprises privées de contribuer au financement du réseau ferroviaire. Les autoroutes gratuites et l'absence d'un projet « pollueur-payeur » alternatif à l'écotaxe ne vont faire qu'accentuer cette tendance à l'usage de la route au détriment du train. Un gouvernement ni socialiste, ni écologiste, en somme.

  Succès de la manifestation à Milan contre l'immigration

Environ 100000 personnes se sont regroupées à Milan à l'initiative de la Lega Nord pour manifester contre l'immigration clandestine. Menée par le responsable de la Lega Nord, Matteo Salvini, cette manifestation est une étape importante du réveil des Italiens, submergés depuis plusieurs années par des vagues de migrants - l'opération « Mare Nostrum » de la Marine italienne ayant pour objectif d'accompagner les migrants et non de les empêcher de venir. Le cortège de Casapound se distingua au sein de cette manifestation avec des centaines de drapeaux de l'Union européenne barrés d'une croix rouge. L'opération « Triton » que voudrait mener l'UE a pour objectif de succéder à « Mare Nostrum » et ne paraît pas en mesure de résoudre la situation. Nous regardons avec espoir ces milliers d'Italiens qui se sont soulevés contre l'immigration, sujet qui nous paraît primordial pour la survie de nos peuples. Combien de personnes oseraient défiler en France contre l'immigration ? Certes les scores électoraux du FN sont un message envoyé à nos « élites » contre l'immigration, mais les bouts de papier ne remplaceront jamais l'action sur le terrain. Bien que je sois sceptique sur l'efficacité politique des manifestations, cela permet au moins autant que le vote de prendre la température de l'opinion publique sur un sujet donné. Et surtout cela permet de constater combien de personnes sont en mesure de se mobiliser concrètement sur un sujet donné.

En France le FN, à l'inverse de la Lega Nord, refuserait d'organiser une manifestation avec d'autres groupes politiques. À ce titre, et ce n'est qu'une vision de Français, il faut un certain courage politique à la Lega pour s'afficher avec un mouvement comme Casapound qui assume un héritage fasciste. Il est encore difficile pour nous depuis la France de comprendre exactement ce qui se passe en Italie entre la Lega Nord et Casapound et quel est l'avenir de la « droite radicale » italienne dans un pays où le créneau du « populisme » est occupé actuellement par le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo. Ce dernier a d'ailleurs pris le contre-pied d'une bonne partie de ses militants ayant participés à la contre-manifestation pro-clandestins. Le sursaut populaire de ce pays est capital pour l'avenir de notre continent. Trois pays sont aujourd'hui en première ligne face à l'immigration : l'Italie, la Grèce et l'Espagne. Trois mouvements de ces pays, l'Aube Dorée pour la Grèce, Casapound pour l'Italie et le Mouvement Social Républicain pour l'Espagne seront d'ailleurs invités à l'initiative du GUD et au côté du Mouvement d'Action Sociale (MAS) et de Synthèse Nationale pour une grande table-ronde européenne sur le réveil des nations le 22 novembre. Plus que le réveil des nations, c'est le réveil des peuples auquel nous assistons !

Jean/C.N.C

http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

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