La gouvernance de la cité, telle que la Grèce antique nous l’avait enseignée, était fondée sur un idéal, totalement occulté de nos jours. Les élites de l’époque, soucieuses de leurs responsabilités, considéraient que le fondement de la politique est éthique, en tant qu’elle n’est que la réalisation de la responsabilité de tous envers tous. Toute politique digne de ce nom devait donc s’accorder avec les valeurs et les règles éthiques, non pas laïques car ce serait un non sens, mais fondées sur une responsabilité supérieure ancrée dans le spirituel.
La démocratie moderne, fille de la révolte des colons Anglais du continent américain et de notre sanglante révolution, celle des terroristes de 1793, a bien vite confondu démocratie et égalitarisme. Les philosophes de cette déviance nous ont fourni, grâce aux « lumières », une certaine vision du monde bâtie sur un syllogisme érigé en dogme. Leur pensée matérialiste, purement anthropologique, les a poussé à considérer l’intériorité humaine comme un champs à cultiver, dont la société pourra et devra engranger les fruits. Plus question du paramètre âme, cette dimension spirituelle qui dérange, car infinie. Ce terrain, disaient-ils, est passif, irresponsable par nature. Il faudra donc indiquer à l’être humain les comportements nécessaires à son bien être, pour son bonheur, tout en déniant prendre en considération les us et coutumes des uns et des autres. La liberté comme le bonheur ne peuvent ni ne doivent s’acquérir individuellement, car tout deviendrait alors chaotique, à les écouter. Il faut donc imposer au citoyen l’égalité, collectivement, par la force de la loi… comme celle du genre !!! et au besoin par la terreur.
Il convient ainsi de supprimer toute variable source d’imprécision scientifique et d’incertitude dans la construction de cette nouvelle société, proclamée démocratique, de cette humanité nouvelle devenue totalement laïque. Car seule la certitude scientifique et son application technologique fourniront les moyens d’ordonner le chaos dû à une liberté incontrôlée et à une spiritualité incontrôlable, causes de déséquilibres. Tout devra être jugé en fonction de l’efficacité… et seule l’efficacité pourra en juger. Il ne peut donc exister qu’une seule fin, un seul but quantifiable, le bien être pour tous, global, uniformisé, robotisé. Le monde de la politique est complexe et évidement difficile à contrôler. Il va donc devoir disparaître, peu à peu remplacé par l’administration des choses, selon des méthodes éprouvées scientifiquement. C’est ainsi que les technocrates de Bruxelles gouvernent toute l’Europe en accord avec l’administration des choses, vue de Washington et le soutient du capitalisme mondialiste. Le pouvoir « démocratique » dans sa réalité est détenu par les seuls individus qui se disent compétents, économiquement corrects : les technocrates. Quant au profit il devient le suprême et nécessaire bonheur, mais seule une infime caste y aura accès. Ainsi la rapine, le vol, l’abus de biens sociaux et le mensonge sont devenus monnaie courante.
Cette conception de la gestion du monde, planifiée, lisse, globale et souveraine devient une forme de totalitarisme, de dictature européenne et mondiale, une caricature de la Démocratie. Ainsi les syllogismes de la « déesse raison », ceux des philosophes des « lumières » ont poussé notre civilisation, notre société vers l’abîme de l’absurde. L’impératif de « l’efficiency » nord-américaine, du politiquement correct à la française, efface de la mémoire programmée les aspirations de l’être humain, les joies de la famille, les espoirs des communautés comme les réalités d’une nation, d’un pays et finalement de toutes ses composantes. [....]
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