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Le Front National, entre paradoxes, dilemmes et nécessités… pour l’instant.

Les évolutions sémantiques et doctrinales du Front National, depuis l’arrivée à sa tête de Marine Le Pen en 2011, ne cessent d’inquiéter une bonne part des membres de la mouvance patriote, au sens large du terme.

On sent, depuis plusieurs mois, une accélération de ce processus de « systémisation ». Faut-il rappeler l’absence de la Présidente lors des diverses manifestations pour la famille? La réintégration de membres du parti faisant un étalage outrancier de leurs opinions «religieuses»?  Les dénégations de remplacement de population tenues par Gaëtan Dussausaye, le Directeur national du FNJ?

Tous nous avons perçu un changement profond touchant à l’âme de ce mouvement, dont certains des cadres dirigeants songeraient même à changer le nom…

Certes, la nouvelle ligne du Front, dite «Gaullienne» et incarnée par l’influence de l’énarque Florian Philippot, a su intégrer un discours éminemment social et une critique poussée du système capitaliste.

Par contre, où est donc passée la dimensionethnique et enracinée du FN? Son côté « völkisch»?

Tout cela ne peut qu’inquiéter dans les rangs de la mouvance, tant au sein du Front qu’à sa périphérie immédiate ou plus lointaine.

Une question évidente se pose à nous. Que devons-nous faire face à cette évolution préoccupante? Tenter la création d’un nouveau courant politique en mesure d’affronter l’arbitre qu’est le suffrage universel? Encore faut-il croire en la démocratie dans le contexte idéologique et médiatique ambiant.

Certains pourraient être tentés, et dans d’autres circonstances ils auraient certainement raison…

Dans un autre contexte, nous pourrions nous payer le luxe de retenter une aventure politique longue de plus de quarante ans.

Ce luxe, nous ne pouvons-nous le permettre, pour l’instant.

Nous ne pouvons nous le permettre car un compte à rebours implacable est en marche. Le compte à rebours démographique. Et oui, le fameux «Grand Remplacement» tant décrié... Que le terme déplaise ou non, il exprime une réalité indéniable; une modification anthropologique si importante en Europe de l’ouest qu’il nous faut remonter au néolithique pour pouvoir observer des phénomènes similaires.

Malgré les bourgeois à franges aux allures de jeunes Sarkozystes, malgré les discours intégrationnistes rappelant presque du Harlem Désir, malgré la mise au rebus violente et inique d’un ancien chef charismatique et plein de bon sens, nous ne pouvons nous permettre de jouer contre ce Front nouvelle mouture.

Nous ne pouvons jouer contre lui car il est à ce jour le seul est unique mouvement dans l’écosystème français, malgré ses compromis et ses turpitudes, à pouvoir changer concrètement et réellement les choses. Il est le seul à pouvoir inverser la tendance et à exercer la fameuse politique de «remigration» que beaucoup dans nos rangs appellent de leurs vœux.

Paradoxe suprême; soutenir un mouvement censé mener une politique concernant des réalités objectives qu’il dénie lui-même…

L’élection présidentielle de 2012 a été une démonstration: les masses d’électeurs extra-européens en France peuvent désormais influer de manière directe et tangible sur l’arrivée au pouvoir de tel ou tel candidat…

En 2017 la situation pourrait être pire. L’élection de 2017 sera potentiellement la dernière où le peuple «Français» s’exprimera en tant que peuple à large majorité enracinée. 2017 pourrait être la «dernière chance» dans le cadre d’une expression démocratique. En réalité ce sera l’unique chance; le contexte n’était pas suffisamment dégradé auparavant pour une ascension aussi forte du FN et après ce sera le «game over» anthropologique…

Seul le FN est en position de saisir l’opportunité offerte par la crise profonde de la modernité que traversent nos sociétés. La chance est mince, mais elle mérite d’être jouée…

Ne gâchons pas cette chance. N’entravons pas le Front National… Au moins jusqu’au printemps 2017.

Nous pouvons, par contre, nous permettre d’influer sur lui, de lui faire des «piqures de rappel». Nous le faisons déjà au fond.

Après 2017 nous pourrons encore agir, mais les urnes nous seront d’un bien piètre secours. Il faudra surement réfléchir à d’autres procédés pour faire entendre nos voix.

N’attendons pas seulement le Grand Soir…

Nous n’avons pas le choix, le temps de pouvoir tout rebâtir est un luxe que nous n’avons pas. C’est dur, c’est dégueulasse. Je sais…

Jacques THOMAS pour le C.N.C.

http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

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