Emmanuel Macron veut partir en guerre contre les retraites chapeau des grands PDG. La belle affaire que voilà ! Mais quelle mouche a bien pu piquer notre jeune ministre de l’Économie ?
Les retraites chapeau sont l’affaire du secteur privé. Les entreprises sont en droit de rémunérer leurs dirigeants comme bon leur semble. Que les sommes en jeu puissent paraître choquantes, c’est certain, mais cela ne regarde que les actionnaires de l’entreprise, et si, après tout, ceux-ci sont assez stupides pour appointer grassement et à vie un individu qui ne fait plus rien, c’est leur affaire.
En 2005, l’ancien patron de Carrefour, Daniel Bernard, quitta l’entreprise avec une pension annuelle de 1.240.000 euros. Les actionnaires estimant la chose infondée portèrent l’affaire devant la justice et, en 2008, la cour d’appel de Paris annula purement et simplement sa retraite chapeau. Dans ses attendus, elle estimait que Daniel Bernard n’avait pas rendu à l’entreprise des « services particuliers » justifiant une « rente viagère ». Rien à rajouter.