Communiqué de Karim Ouchikh, président du SIEL :
"Une militante Femen s’est exhibée hier sur l'autel de la cathédrale de Strasbourg, seins nus, pour fustiger la visite du pape François prévue ce mardi auprès des institutions européennes. Multipliant les actes de sacrilège, en toute impunité judiciaire, ce mouvement féministe radical manifeste une fois de plus sa haine sélective à l’égard du christianisme. Comme il fallait s’y attendre, les pouvoirs publics n’ont que faiblement réagi à ces nouvelles exactions : la condamnation officielle du ministre Bernard Cazeneuve est à la fois tardive et insuffisante.
Pourtant prompte à dénoncer dans son ensemble les atteintes aux édifices appartenant aux autres confessions religieuses, la classe politique française n’a guère désapprouvé cette odieuse profanation d'un lieu de culte catholique, comme si le christianisme n’avait pas le droit en France à un égal respect.
Cette intolérable complaisance politico-médiatique relève d’un phénomène détestable de christianophobie rampante qui doit être combattu avec la dernière force, pour au moins deux raisons.
Le principe de laïcité garantit l’exercice paisible de tous les cultes en France et le christianisme ne saurait donc être considéré, au regard de ce régime de protection légale, comme une religion de second rang.
Si l’égalité juridique des cultes est la règle en France, le catholicisme doit bénéficier cependant d’une prééminence culturelle devant la mémoire, pour des raisons historiques évidentes. C’est bien au nom du respect des racines chrétiennes de la France qu’il nous appartient ainsi d’honorer collectivement cet héritage spirituel considérable, sans la préservation duquel l’identité charnelle de notre pays s’exposerait à une mutilation sans rémission."