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[Tribune] Zemmour et le délit de non-dit : le début de la fin – par Ulysse

Mardi 16 décembre 2014, Bernard Cazeneuve prend publiquement position pour condamner des propos attribués calomnieusement à Éric Zemmour (en l’occurrence l’usage du terme de « déportation » qu’il n’a jamais prononcé). Vendredi 19 décembre 2014, I-Télé, une chaîne d’informations privée met fin à son contrat avec le journaliste.

 

La gauche cléricale, qui sonde les reins et les cœurs, pénètre en force le mystère des intentions de l’âme a, une nouvelle fois, promulgué son jugement en sorcellerie.

 

Littéralement, et sans avoir besoin de souscrire à aucune théorie conspirationniste, c’est donc le pouvoir exécutif qui, en pleine lumière -comme un tyran tellement sûr de sa force qu’il ne prend même plus la peine de dissimuler ses entorses à un droit qu’il prétend par ailleurs toujours respecter-, a fait pression sur un organisme privé pour qu’il débarque l’un de ses salariés, au motif que ses propos contreviendraient à l’idéologie dominante. Taubira avait déjà inventé le crime contrefactuel (vous auriez pu être nazi, donc vous êtes potentiellement nazi, donc vous êtes nazi), voilà que Cazeneuve invente le délit de non-dit : vous n’avez pas employé le terme de « déportation », mais vous le pensiez très fort, et ceci tombe sous le coup de la loi et de la justice (qui en l’occurrence ne s’est pas prononcée). La gauche cléricale, qui sonde les reins et les cœurs, pénètre en force le mystère des intentions de l’âme a, une nouvelle fois, promulgué son jugement en sorcellerie. Vous vous excusez ? Vous vous accusez. Vous ne vous excusez pas ? Vous vous accusez quand même. Vous n’avez rien dit ? Oui, mais vous avez pensé. Vous avez seulement pensé ? Oui, mais certaines pensées sont pires que des armes chimiques Monsieur, d’ailleurs si vous n’en avez pas, nous allons vous en trouver… La pénalisation du jugement, la criminalisation des intentions, c’est maintenant.

L’évidence aveugle celui qui n’est pas assez pur pour la recevoir, comme le sens littéral finit parfois par échapper à ceux qui se perdent dans de sophistiques considérations sur les sens figurés. Car enfin, que dit Éric Zemmour qui soit si dérangeant ? Si scandaleux ? Si dur à entendre qu’il faille l’interdire à défaut de pouvoir le contredire ? Il aligne, avec plus ou moins de bonheur, (mais toujours beaucoup de courage en des temps rendus sourds à la littéralité du sens), des évidences. Quelles sont-elles ?

1-Un peuple ne peut pas supporter sans finir par connaître une crise majeure et potentiellement meurtrière l’immigration massive de peuples aux coutumes qui lui sont radicalement étrangères, et ce, sans préjuger aucunement de la valeur des unes comme des autres. Zemmour réintroduit donc un paramètre quantitatif, (jamais indifférent au problème de la mesure), dans un champ politique qui prétend s’en affranchir au nom d’un humanisme abstrait pour lequel 1 ou bien 1 million, cela revient au même…

 

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